EELV: les députés écolos réintègrent Julien Bayou parmi eux à l'Assemblée nationale

Retour à la lumière pour Julien Bayou. Le 20 septembre dernier, ses collègues députés d'Europe Ecologie-Les Verts avaient choisi de lui imposer une mise en retrait et de lui retirer la co-présidence du groupe à l'Assemblée nationale. Il était alors accusé par une ex-compagne de violences psychologiques.
A l'Assemblée nationale, les écologistes ont décidé ce mardi matin en réunion de groupe de mettre fin à cette période de retrait. Cette décision a été "actée" après un débat entre les différents parlementaires.
"Il a vécu une injustice"
Si la majorité des élus ont soutenu ce choix, certaines ont "exprimé leur malaise" pendant la discussion. Sandrine Rousseau, qui avait relayé à la télévision les accusations qui visaient Julien Bayou, n'a pas pris part à la décision mais a assuré qu'elle "suivrait" le choix de ses collègues, selon un participant.
"Il a vécu une injustice. On ne pouvait pas le laisser dans les limbes ou au purgatoire jusqu'en 2027. Il était mis sur la touche, il faut savoir arrêter les frais" justifie un parlementaire.
Pendant cette "mise en retrait", Julien Bayou était toujours membre du groupe, mais son temps de parole était réduit au minimum. Aucune question au gouvernement ne lui était attribuée et il était prié de se faire discret dans les médias et sur les réseaux sociaux. "Maintenant, il va pouvoir de nouveau prendre des rapports, des textes et candidater en interne" explique un membre du groupe.
En revanche, les écologistes ont décidé de ne pas le renommer co-président de leur groupe, estimant que la députée Cyrielle Chatelain avait bien mené l'interim seule. Pour illustrer la fin de cette mise en retrait, Julien Bayou s'est rendu cet après-midi à la manifestation parisienne contre la réforme des retraites, entouré des autres parlementaires de son groupe.
Une cellule interne qui n'a jamais abouti
L'affaire avait débuté en septembre dernier. En pleine bataille pour la présidence du parti, la députée Sandrine Rousseau avait évoqué à la surprise générale sur un plateau télé, des violences psychologiques de la part de son collègue Julien Bayou à l’égard de son ex-compagne. Une cellule interne avait ensuite été saisie, mais elle n'a abouti à aucune enquête ni conclusions car l’ex-compagne du député de Paris n’a jamais voulu témoigner.
Sandrine Rousseau, interrogée ce mardi matin sur RMC-BFMTV, a refusé d’affirmer pour autant que Julien Bayou était innocent: “Je ne me prononcerai pas dessus, car il n'y a pas eu d'enquête", a-t-elle lancé, affirmant également ne pas se sentir responsable de la mise à l’écart de l'ancien leader écologiste.
Maintenant, Julien Bayou compte se concentrer sur son mandat de député. Comme nous vous le révélions ce mardi matin, il compte déposer une proposition de loi pour interdire les jets privés. Un texte qui pourrait être retenu dans la niche parlementaire de son parti.