Emmanuel Macron a sondé de potentiels successeurs à Eric Dupond-Moretti, en cas de condamnation

Alors qu'un an de prison avec sursis a été requis mercredi dernier contre Eric Dupond-Moretti pour prise illégale d’intérêts, l'inquiétude commence à monter dans l'entourage du garde des Sceaux, à une semaine de la publication de la décision de la Cour de justice de la République.
Cette décision, c'est l'un des secrets les mieux gardés du moment: le ministre de la Justice sera-t-il condamné ou acquitté? Une certaine gêne s'est installée au sein du gouvernement… "On n’en parle pas entre nous" tente maladroitement de balayer une ministre. Mais le sujet est bien débattu, à tel point que l'hypothèse d'un éventuel remaniement a même circulé.
Une éviction si condamnation, à moins que…
Selon les informations de RMC, le chef de l'Etat a lui-même sondé plusieurs de ses proches. "Serais-tu intéressé si cela tournait mal pour Éric?" a testé Emmanuel Macron auprès d'un de ses fidèles visiteurs. Car la règle est claire. En cas de condamnation par la Cour de justice de la République, l'ancien ténor du barreau devra quitter le gouvernement, conformément à la règle fixée par la Première ministre.
C’est la version officielle, mais cette ligne peut-elle encore évoluer, quitte à désavouer Elisabeth Borne? "En cas de petite peine, Eric Dupond-Moretti fera tout pour rester, et quelle sera alors la position d’Emmanuel Macron?" s'interroge à voix haute un conseiller. Attention, prévient déjà une ministre, "si les conséquences d'une condamnation ne sont pas tirées, c'est toute l'institution judiciaire qui sera décrédibilisée".