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Européennes: dans les communes rurales, la question des panneaux électoraux devient un casse-tête

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Les partis politiques ont jusqu'à ce vendredi soir (18h) pour déposer leurs listes aux élections européennes. Dans la foulée, le ministère de l’Intérieur procèdera au tirage au sort pour déterminer l’ordre de présentation sur les panneaux électoraux. Des panneaux qui représentent un véritable casse-tête pour les petites communes.

Plus que quelques heures pour le dépôt des listes pour les élections européennes du 9 juin. Les partis ont jusqu’à ce vendredi soir, 18 heures. Ensuite, le ministère de l’Intérieur organisera un tirage au sort déterminant l’ordre de présentation des listes pour l’attribution des panneaux électoraux.

Cette année, plus d’une trentaine de listes sont attendues. C’est autant d’espaces à mettre à disposition des candidats. Des panneaux électoraux qui représentent un vrai casse-tête pour les petites communes, comme à Le Saint, 600 habitants, dans le Morbihan. “On a une dizaine de panneaux, explique Jérôme Regnier, le maire de cette petite commune. Et ce n’est pas assez", reconnaît-il.

“On appelle la préfecture, les services des élections et on nous dit de nous préparer à au moins autant qu’en 2019, c’est-à-dire 34 panneaux. Mais on sait qu’il y en a une grande partie qui ne servira pas à grand-chose parce qu’en général, dans nos secteurs, les candidats ne viennent pas tous apposer leurs affiches sur les panneaux”, assure-t-il.

"Des frais qui pourraient être évités"

Les listes ne seront connues que ce vendredi soir. Il va donc falloir bricoler des panneaux de fortune en très peu de temps.

“C’est système D. On va écumer les magasins de bricolage. Mais les autres communes du secteur vont faire la même chose, donc ça va être compliqué à trouver. La semaine prochaine, on a un jour férié, ça doit être fait pour le 27 à minuit pour les affiches et on n’a pas assez de personnel pour le faire. Donc comme d’habitude, ce sont les élus qui vont s’y coller ”, assure-t-il.

Des contraintes qui agacent Jean-Pierre Carteret, vice-président de l’association des maires ruraux.

"On reçoit dans les boîtes aux lettres toute la communication, plus les réseaux sociaux, la télé, les journaux… Est-ce que les affiches sont vraiment nécessaires? C’est de l’argent public. Ce sont des frais qui pourraient être évités”, pointe-t-il.

Des frais qui reposent principalement sur les mairies. La subvention allouée par l’Etat pour la tenue des élections ne couvre que 15% des dépenses.

Martin Cadoret avec Guillaume Descours