RMC
Politique

“Je le trouve hors-sol": au plus bas dans les sondages, Macron déçoit même ses propres électeurs

placeholder video
La cote de popularité du président de la République, Emmanuel Macron, ne cesse de chuter. Seuls 15% des Français sont convaincus que le chef de l'Etat peut encore rassembler selon un sondage Elabe. Mais le plus inquiétant, c'est que même ceux qui ont voté pour lui regrettent désormais.

Le rejet de la réforme des retraites et la colère après le passage en force du gouvernement se focalisent de plus en plus sur le président de la République. La cote de popularité d’Emmanuel Macron est en chute libre selon le dernier sondage Elabe pour BFMTV en date du 23 mars. Ils ne sont plus que 15% des Français à le juger capable de rassembler.

Pire, même au sein de ses soutiens, sa popularité s'effrite. 19% des électeurs d’Emmanuel Macron au 1er tour de la présidentielle et 33% au second tour, regrettent leur vote et ne feraient pas le même choix aujourd’hui.

À Bordeaux, où il avait pourtant une large partie de l’électorat en sa faveur, les critiques fusent: “Je le trouve hors-sol. Pourtant, au départ, j’ai voté pour lui”.

Mais aujourd’hui, submergée par son agacement, Joséphine en perdrait sa politesse. “Je dirais des choses méchantes. Il n’est pas à l’écoute des gens, il n’est pas dans la réalité et ça me déçoit énormément. Je ne le comprends pas”, regrette-t-elle. Elle estime que ce n’était pas le bon moment pour mener cette réforme. Selon Pierre, macroniste pourtant toujours convaincu, le problème, c’est la méthode.

“Je reste persuadé que c’est la personne qu’il nous faut. Il y a des mesures qui doivent être prises, mais il y a des façons de faire quand même. Un 49.3 sur la réforme des retraites, c’est mal passé”, estime-t-il.

Se remettre à la table des négociations?

“C’est un pari qu’il a fait, mais c’est un pari trop risqué”, juge Aymard, qui espère maintenant, “une négociation, une ouverture". "Ce serait la bonne solution”, assure-t-il. Il estime également qu’une suspension, comme le suggère la CFDT, pourrait être une bonne solution. “Ça permettrait de reprendre les choses. On met une pause sur l’application de la loi, et on se remet autour de la table pour trouver une porte de sortie”, ajoute Aymard.

Une porte que Barbara, soutien des plus fidèles du président, ne veut pas voir s’ouvrir. Elle salue au contraire la fermeté d’Emmanuel Macron.

“Je trouve qu’il la mène d’un bras de fer et qu’il la mène bien. Je serais très déçue qu’il n’aille pas au bon de sa démarche”, confie-t-elle.

Quitte à être impopulaire, lâche-t-elle, autant appliquer la réforme.

Caroline Philippe avec Guillaume Descours