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"Je suis en plein brouillard": des députés LR dans le doute avant le vote à l'Assemblée nationale

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C'est l'heure du vote pour la réforme des retraites. Le texte passe une dernière fois devant le Sénat et l'Assemblée nationale ce jeudi pour être voté. Mais le second vote reste indécis. En effet, la majorité présidentielle compte sur les députés LR pour faire passer le texte sans passage en force.

C'est le jour J pour le Parlement et la réforme des retraites. Le Sénat et l'Assemblée nationale vont voter pour adopter ou non les conclusions de la commission mixte paritaire qui s'est réunie mercredi. Les sept sénateurs et sept députés se sont, en effet, mis d'accord sur une version définitive du texte.

Selon toute vraisemblance, le Sénat va voter cette réforme. Mais le suspense reste entier pour ce jeudi après-midi et le vote de l'Assemblée nationale. La majorité a toujours besoin du vote des députés LR pour valider une majorité sur le texte. Mais mercredi soir, les députés LR se sont réunis après la CMP pour faire le point et certains se trouvent en pleine hésitation.

Le ton a clairement changé en quelques heures. Des députés jusqu'ici très opposés à la réforme se montrent depuis mercredi soir hésitants. "On a le droit au doute et je suis en plein brouillard", reconnaît l'un d'eux, influencé par les avancées obtenues par la droite lors de la commission mercredi.

Des députés LR opposés à la réforme pourraient simplement s'abstenir

Selon les derniers décomptes, 32 députés LR sont absolument certains de voter le texte. Mais le plus déterminant, c'est le nombre de députés jusqu'ici opposés à la réforme qui pourraient basculer vers l'abstention. Selon un cadre du groupe, quatre députés sont dans ce cas de figure. Cela parait peu, mais c'est déterminant pour assurer une majorité au camp présidentiel.

Plusieurs députés confient vouloir examiner le texte en détails pour prendre une position définitive. Alors devant leur café ce jeudi matin, certains LR ne savent toujours pas quel sera leur choix cet après-midi. "Avec les coups de téléphone, la pression, ça peut changer jusqu'à la dernière minute", explique une cadre du parti, encore loin d'être rassurée mercredi soir.

Romain Cluzel avec Guillaume Descours