"Le moment où je vais subir": dimanche, la fête des pères tombe en plein débat politique

Une famille attablée à l'occasion d'un repas dominical. (Photo d'illustration) - Flickr - CC Commons - S. Lefevre
"Il y a moyen que j'aille manger mon dessert dans le salon". Pour certains Français, la fête des pères, ce dimanche, pourrait être un moment difficile à passer avec la perspective des législatives. En effet, les fêtes de famille sont souvent l'occasion de se réunir, avec un risque, que le sujet politique débarque sur la table et fasse des étincelles.
C'est le cas pour Margot, "de gauche", mais dont la grand-mère "vote complètement Bardella". "C'est compliqué. Je ne rentre pas dans la discussion, je la laisse baragouiner dans son coin. Ce n'est pas un sujet de discussion, c'est un monologue", s'exaspère-t-elle.
"Ça va être le moment où je vais subir... Et puis tu comptes un peu les heures, tu regardes ta montre et après, tu te dis 'c'est passé' et tu retournes boire une bière", décrit une autre jeune fille.
Des désaccords sur le fond, mais tous iront voter
Pour Laurent, père de trois enfants, le débat s’invitera à coup sûr pendant le baptême de son petit-fils ce week-end. Mais il voudrait éviter d’en parler, surtout avec son fils: "Il a toujours des arguments, il est prof d'histoire. Il a une culture en la matière qui fait que je ne peux pas argumenter par rapport à lui. Il a toujours des arguments beaucoup plus fondés que les miens".
Même s'il y a des désaccords, d'autres sont prêts à engager le dialogue. "Il y aura les parents et les amis qui vont essayer de convaincre les plus jeunes. Je ne vais pas me laisser faire", explique Délya, invitée à un mariage ce week-end.
"Je donne mon avis, j'explique pourquoi et je n'essaye pas de les convaincre en retour mais de les amener à réfléchir", ajoute-elle.
Quoi qu’il en soit, toute sa famille ira bien voter le 30 juin. Un point sur lequel ils sont tous d’accord.