"Le nom est connu, mais pas elle": la soeur de Marine Le Pen candidate dans les Hauts-de-Seine
"C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas". 29 ans après sa première campagne dans cette même ciconscription, Marie-Caroline Le Pen est de retour devant les électeurs français. Mais pour ces élections législatives 2022, une nouvelle fois, la soeur de Marine Le Pen elle est loin d'être la favorite.
"Si mon nom peut servir à la campagne ici, je suis ravie, tant mieux. C'est bien aussi d'aller dans les circonscritions soi-disant imprenables. Car le combat politique, c'est aussi faire avancer ses idées, expliquer, monter les scores et c'est ce qu'on fait ici."
"Elle a fait, à chaque fois, peu de voix"
Mais pour l'instant, son nom ne résonne pas vraiment, dans les rues de Neuilly et de Puteaux, peu d'électeurs savent qu'elle est candidate. Et pour cause, juge Franck Keller, investi par Reconquête, le parti d'Eric Zemmour, sa candidature est purement stratégique.
"Le nom est connu, mais elle n'est pas connue. Elle n'habite pas sur la circonscription. Leur objectif est d'essayer d'empêcher les candidats Reconquête de gagner l'élection législative", selon lui.
Si Eric Zemmour a fait un bon score au premier tour de la présidentielle ici, ce n'est pas le cas de Marine Le Pen. A Neuilly-sur-Seine, elle a récolté 5.6 % des voix. Le RN et les Le Pen n'ont jamais réussi à s'y implanter, explique Patrick Pessis, le candidat fraîchement investi par Les Républicains.
"Marie-Caroline s'est déjà présentée aux élections où elle a fait, à chaque fois, peu de voix. Je ne crois pas une seule seconde que les électeurs iront vers Le Pen. Car Neuilly est une ville de centre-droit. Les candidats extrêmes seront bien derrière moi et même derrière Constance, je n'ai absolument aucun doute là-dessus."
"Les thèses du RN n'ont jamais fait recette ici"
Constance, c'est Constance le Grip, la députée sortante. Elle est investie par la majorité présidentielle, et elle non plus n'est pas inquiète par la candidature de Marie-Caroline Le Pen, mais elle se garde bien de toute critique.
"C'est une représentante du clan Le Pen. C'est tout ce que j'en ai à dire. Il y a une pluralité de candidats. Il me semble simplement qu'ici, assez traditionnellement, à Neuilly, Puteaux et Courbevoie-sud, les thèses du RN n'ont jamais fait recette."
D'autres sont moins sur la réserve. Julie Barbaux, candidate Nupes, fustige son programme. "Elle prétend défendre un programme qui va aider les plus défavorisés. Mais on sait très bien que c'est un mensonge, et qu'au niveau économique elle défend un programme équivalent à celui de Macron avec des idées racistes en plus."
Si la candidature de Marie-Caroline Le Pen ne l'inquiète pas, la professeure des écoles est préoccupée par le score global que pourrait atteindre l'extrême-droite sur la circonscription.
Les candidats dans la 6e circonscription des Hauts-de-Seine
Constance Le Grip (LREM/Ensemble), Marie-Caroline Le Pen (Rassemblement national), Franck Keller (Reconquête), Adama Traoré (Union des centristes et des écologistes et Alliance centriste), Bilèle Khadour (Union des démocrates musulmans français), Denis Marchiset (Parti animaliste), Julie Barbaux (Nouvelle Union populaire écologique et sociale), Benoît Aguelon (Divers droite), Frank Tapiro (Divers centre), Patrick Pessis (LR), Françoise Marcel (LO), Fayza Basini (divers centre).