Le RN accusé d'être téléguidé par Moscou: "Rien n'est sourcé ni cité", défend Laurent Jacobelli

Une nouvelle accusation de collusion avec la Russie touche le RN. Cette fois, elle ne vient pas d'une commission parlementaire de l'Assemblée nationale mais du Washington Post. Selon le quotidien américain, le Kremlin transmettrait des éléments de langage à certains cadres du Rassemblement national.
Ces éléments de langage concernant notamment la guerre en Ukraine, seraient ensuite repris par certains cadres du parti d'extrême-droite. Et ce serait dans ce cadre que le RN, via Jordan Bardella son président, aurait soutenu que les sanctions économiques contre la Russie pénalisaient davantage les pays occidentaux, ajoutant que livrer des armes à l'Ukraine augmenterait le risque de Troisième guerre mondiale.
"On est plus proche de l'accusation gratuite que du travail journalistique"
"Dans cet article, rien n'est sourcé, rien n'est cité", peste ce mercredi sur RMC et RMC Story Laurent Jacobelli, le porte-parole du RN. "On est plus proche de l'accusation gratuite que du travail journalistique. Tout cela est faux. Il y a une espèce d'amalgame entre le travail de propagande venant de Russie avec les usines à trolls et ce que nous pourrions dire au Rassemblement national", poursuit-il.
"On ne convainc pas les Français sur des événements extérieurs"
Laurent Jacobelli en veut pour preuve les résultats aux élections, estimant que les Français qui votent pour le RN ne le font pas pour sa position sur la Russie et l'invasion de l'Ukraine: "On ne convainc pas les Français sur des événements extérieurs mais sur les problèmes d'immigration et l'inflation", assure-t-il.
Mais le porte-parole du RN maintient que les sanctions contre la Russie n'ont aucun effet n'empêchant pas Moscou de continuer à "malheureusement agresser l'Ukraine". Et gare toujours, à ne pas fournir trop d'armes à Kiev, ajoute Laurent Jacobelli: "Il faut agir avec prudence et faire attention entre les armes défensives, pour agir pour la défense légitime de l'Ukraine et les armes offensives".
Enfin, l'article du Washington Post met en cause Jean-Luc Schaffhauser, ex-député européen du FN et du RN, à l'origine des deux prêts contractés par le parti d'extrême-droite auprès de banques russes. L'ancien eurodéputé est accusé d'héberger chez lui à Strasbourg un diplomate russe. "Je ne l'ai jamais rencontré", élude Laurent Jacobelli qui rappelle que Jean-Luc Schaffhauser n'est "plus député européen, ni responsable au RN".