Législatives: "J'ai envisagé de quitter la France", le témoignage d'une auditrice soulagée

Après des semaines de campagne et de débats acharnés, les électeurs du Nouveau Front populaire sont soulagés. Dimanche, le bloc de gauche est arrivé en tête du second tour des élections législatives devant le parti de la majorité présidentielle sortante et surtout devant le Rassemblement national, à rebours des sondages.
Kahina, 45 ans, infirmière libérale dans les Alpes-Maritimes, se dit "très heureuse et soulagée". "J'ai passé deux semaines très anxiogènes, c'était horrible", raconte-t-elle dans Apolline Matin ce lundi sur RMC et RMC Story. "Même dans mon entourage, avec mes patients, on était tendu. On l'a vu à la télé que c'était tendu", ajoute-t-elle, alors que la campagne a été émaillée de violences contre des candidats et des militants.
"J'ai même envisagé de quitter la France. Ma France, ce n'est pas ça. C'est liberté, égalité, fraternité. Je ne me voyais pas avoir un gouvernement d'extrême droite", poursuit-elle.
Tout reste à construire
"Les plaies de la France sont à vif", assurait ce vendredi sur RMC Jérôme Fourquet, le directeur du département "Opinion et stratégies d’entreprise "de l'Ifop et auteur de "L'archipel français: une nation multiple et divisée".
Et elles ne se sont pas tout à fait refermées, estime Kahina. "Les résultats sont excellents mais le travail reste à faire. C'est notre dernière carte à jouer. Si la gauche ne se réunit pas et ne fait pas le boulot, j'ai peur que ce soit le RN qui passe en 2027 à l'élection présidentielle", explique l'infirmière libérale.
"La prise de parole de Jean-Luc Mélenchon est maladroite, même si je suis de gauche", assure-t-elle, alors que le chef de file de La France insoumise a évoqué la possibilité d'appliquer son programme par "décret" en écartant tout compromis. Kahina, elle, aimerait voir un apaisement. Un apaisement qu'elle espère être porté par Marine Tondelier ou Olivier Faure.