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Politique

Majorité présidentielle: quatre députées prennent leurs distances avec le groupe Renaissance

Barbara Pompili le 21 juin 2022

Barbara Pompili le 21 juin 2022 - Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Quatre députées, l'ancienne ministre Barbara Pompili ainsi que Mireille Clapot, Cécile Rilhac et Stella Dupont, prennent leurs distances avec le groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.

A l'aile gauche de la majorité présidentielle, quatre députées du parti En Commun emmenées par Barbara Pompili sont devenues ce jeudi de simples "apparentées" au groupe Renaissance à l'Assemblée, une "clarification" qui leur donne plus de "latitude" selon elles.

"On ne nous appellera plus ‘Renaissance’ et cela nous donne plus de latitude pour exprimer nos nuances", a expliqué à l'AFP Mireille Clapot, dont le changement de situation figure au Journal officiel, aux côtés de ceux de Barbara Pompili, Cécile Rilhac et Stella Dupont.

Evoquant aussi une "logique de clarification", Stella Dupont a insisté sur le fait qu'avec ses collègues, elle restait "membre de la majorité".

"Cela ne change rien à leur participation à la vie du groupe, ni même aux responsabilités qui peuvent être les leurs", a réagi le groupe Renaissance, soulignant qu'il est "normal" qu'elles soient apparentées.

En effet, "En Commun n'a pas fusionné au sein du parti politique Renaissance", contrairement à LREM, Territoires de Progrès ou encore Agir, a-t-on ajouté.

En Commun affirme porter un "projet politique de transformation écologique, sociale, démocratique et solidaire".

La décision de passer "apparentées" a été prise en début d'année, et concrétisée à dessein après les débats sur la réforme des retraites, a précisé Stella Dupont. L'officialisation ce jeudi, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur les retraites, est "un hasard du calendrier", a appuyé Cécile Rilhac.

Barbara Pompili avait prévu de s'abstenir sur les retraites

Les quatre députées avaient fait entendre leurs doutes sur la réforme des retraites. L'ancienne ministre Barbara Pompili avait prévu de s'abstenir sur le texte gouvernemental finalement adopté via l'arme du 49.3.

Barbara Pompili a signé récemment la pétition lancée par L'Humanité en soutien à la Ligue des droits de l'Homme (LDH), cible de critiques du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Première ministre Elisabeth Borne.

Le député écologiste Benjamin Lucas a réagi jeudi sur Twitter: "Barbara Pompili et ses collègues semblent percevoir qu'il n'y a plus rien à gagner avec Emmanuel Macron. Lucide", selon lui.

Le groupe Renaissance à l'Assemblée compte 170 députés, dont désormais 9 apparentés (des élus du Parti radical en sont aussi).

LP avec AFP