"Mort, même l'ennemi a droit au respect": la porte-parole du gouvernement paraphrase Le Pen sur Chirac

Quoi de mieux qu'une phrase Jean-Marie Le Pen pour demander le respect de Jean-Marie Le Pen. La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a commenté les manifestations de joie de mardi soir en réaction à la mort de Jean-Marie Le Pen en paraphrasant le fondateur du FN: "Mort, même l'ennemi à le droit au respect", a-t-elle assuré mercredi.
"Jean-Marie Le Pen a été un acteur de la vie politique pendant 70 ans. Il a eu des propos et actions inacceptables. L'homme est mort, je reprendrai ses mots qu'il a écrit lors de la mort de Jacques Chirac: 'Mort, même l'ennemi a droit au respect'", a-t-elle lancé à l'occasion d'une conférence de presse en marge du conseil des ministres.
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"Une question presque civilisationnelle"
Sophie Primas a également estimé que les manifestations de joie relevait "d'une question presque civilisationnelle" et aurait préféré que les participants manifestent en hommage à Charlie Hebdo pour la liberté d'expression, 10 ans jour pour jour après les attentats.
Plusieurs rassemblements pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen ont eu lieu un peu partout en France après l'annonce de la mort à 96 ans du fondateur du FN. Des centaines de personnes ont chanté des chants antifascistes et tiré quelques feux d'artifice.
"Des tocards"
"Ce sont des tocards", a assuré à leur propos sur le plateau des Grandes Gueules Louis Aliot, ancien directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen et ex-compagnon de Marine Le Pen.
Sept personnes ont été interpellées à Lyon et trois à Paris en marge de ces rassemblements. Dans la cité des Gaules, des poubelles ont été brûlées et des projectiles lancés sur les forces de l'ordre après la dispersion de la manifestation à laquelle 600 personnes ont participé.