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Nouveau gouvernement: le millefeuille de l'écologie

Deux ministres, un secrétariat général, une feuille de route et aucun écologiste. Difficile de s'y retrouver dans la nouvelle organisation gouvernementale sur l'écologie, pourtant priorité des priorités du quinquennat.

Et l'écologie dans tout ça? Lors de la nomination du gouvernement ce vendredi, c'est deux ministres sortantes, qui ont hérité des postes en charge du climat.

Deux ministres, toutes les deux rattachés à Matignon: Amélie de Montchalin, ancienne ministre de la Fonction publique devient ministre de la Transion écologique et de la Cohésion des territoires. Elle sera chargée de concerter avec les élus locaux autour de la transition écologique sur le logement, les transports, les déchets.

Agnès Pannier-Runnacher, anciennement à l'Industrie, hérite elle du portefeuille de la Transition énergétique. Elle s'occupera donc du développement des énergies renouvelables, de la construction des réacteurs nucléaires et de la stratégie hydrogène.

Un objectif : la neutralité carbonne en 2050

Un tandem de techniciennes, proches d'Emmanuel Macron, placées sous l'autorité d'Elisabeth Borne, officiellement nommée "Première minsitre chargée de la Planification écologique et énergétique" par le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler lors de l'annonce de l'équipe gouvernementale.

Leur feuille de route: permettre à la France d'atteindre la neutralité carbone en 2050. On se souvient de la fameuse phrase d'Emmanuel Macron lors de son meeting d'entre-deux tours à Marseille, "le quinquennat sera écologique ou ne sera pas".

Pourtant, dans l'ordre protocolaire, Amélie de Montchalin est seulement sixième et Agnès Pannier-Runnacher, 18e.

Plus d'écologistes au gouvernement

La Première ministre a ajouté un étage supplémentaire à ce millefeuille : un secrétaire général à la plannification écologique. Quelle sera sa mission ? Quel objectif sera le sien ? Tout cela reste encore flou.

De plus, alors que des noms comme celui du candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot ou de l'ingénieur Jean-Marc Jancovici avaient circulé dans la semaine pour devenir ministre, il n'y a - avec le départ de Barbara Pompili - plus aucun élu écologiste au gouvernement.

Paul Barcelonne (avec MM)