"On agite le mirage d'un vote utile": les piques de Jadot à Mélenchon durant son meeting
Yannick Jadot n'a plus que deux semaines pour inverser une tendance qui ne lui est pas favorable. Le candidat écologiste à la présidentielle a violemment attaqué Emmanuel Macron et les lobbies dimanche, invitant à "renverser la table" à 15 jours du premier tour.
Arrivé symboliquement à son grand meeting parisien à vélo, il a notamment appelé la jeunesse, souvent abstentionniste, à le rejoindre: "Jeunes de France, faites irruption dans ce scrutin, venez nous bousculer", a-t-il enjoint.
Un rassemblement au coeur d'une campagne qui n'a jamais vraiment décollé pour Yannick Jadot. A moins de deux semaines du premier tour, les sondages lui créditent entre 4,5% et 7% d'intention de vote.
"Faites déjouer les pronostics, faites taire les chiens de garde du Vieux monde"
Le candidat a essayé dimanche d'inverser la tendance. Mais peut-il faire mentir les sondages et prouver qu'il peut peser dans l'élection? C'était en tout cas son objectif, alors qu'il reste loin derrière Jean-Luc Mélenchon à gauche.
"On agite le mirage d'un vote utile. Mais, mes amis, renversez la table! Votez par conviction, faites déjouer les pronostics, faites taire les chiens de garde du Vieux monde".
A la sortie du meeting, Stéphane et Véronique veulent encore y croire. "On ne peut pas voter pour quelqu'un d'autre à mon avis. Il est très convaincant, il a toutes ses chances", assurent-ils.
"On aurait pu espérer beaucoup plus", lâche un militant
Pourtant, il y a bien de l'inquiétude, celle de passer à côté de cette élection. Notamment pour Pierre, encarté depuis 20 ans. Yannick Jadot n'a pas réussi à dissiper ses doutes.
"Je ne suis pas certain qu'il soit président dans un mois, je ne vais pas faire le colleur d'affiches de base. Je pense qu'on est électoralement assez bas. Il n'est pas complètement exclu qu'on soit en dessous des 5%. On aurait pu espérer beaucoup plus."
Et loin des caméras, un dirigeant d'EELV se désespère: "Oui les Français apprécient Yannick Jadot, mais bien trop souvent il n'est que leur second choix".