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"Personne ne connaît nos candidats": vent de panique dans la majorité avant les législatives

À moins d'une semaine des élections législatives, la majorité tremble. Les sondages prédisent une victoire sur le fil, alors que le camp présidentiel est ébranlé par l'affaire Damien Abad et le fiasco de la finale de Ligue des champions au Stade de France.

Les troupes du président s'inquiètent à six jours des élections législatives. Une formule, un peu galvaudée, témoigne d'une réelle inquiétude en Macronie: "Une élection n'est jamais gagnée d'avance" avertit un proche d'Emmanuel Macron. Et pour cause: les sondages donnent au camp du président une majorité à l'Assemblée nationale moins large qu'en 2017.

"La clé, ce sont les gens qui ont voté pour lui au 1er tour de l'élection présidentielle. Si on maintient cette base, on n'aura pas de problème", pronostique un macroniste, alors que cette campagne n'intéresse pas vraiment les Français. "Personne ne connaît nos candidats, ils vont bien à la kermesse ou à la pêche à la truite de temps en temps, mais c'est tout", enrage un soutien.

Premier camouflet avec Manuel Valls

Les accusations de viols contre Damien Abad ou le fiasco de la finale de la Ligue des champions au stade de France n'ont rien arrangé, empêchant toute dynamique post-présidentielle. Emmanuel Macron en a pourtant bien besoin s'il veut mettre en œuvre son programme ces cinq prochaines années.

Et dimanche, si la majorité présidentielle a réussi à envoyer au second tour 9 de ses candidats sur 11, elle a connu son premier camouflet. Manuel Valls, investi candidat par Ensemble! dans la cinquième circonscription des Français de l'étranger au détriment du député sortant pourtant candidat à sa ré-élection, a été battu dès le premier tour. Une défaite saluée à gauche, où l'on continue de faire campagne en étant uni derrière Jean-Luc Mélenchon, qui se rêve toujours en Premier ministre.

Paul Barcelonne (avec G.D.)