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Salon de l’Agriculture: Prisca Thevenot dénonce "les ultras qui crient ‘on est chez nous’"

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EXCLU RMC. Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement, dénonce ce lundi dans "Apolline Matin" les incidents qui ont marqué l’inauguration du Salon de l’Agriculture par Emmanuel Macron samedi.

Une inauguration très mouvementée… Quarante-huit heures après la visite d’Emmanuel Macron au Salon de l’Agriculture, marquée par des heurts entre des agriculteurs et les forces de l’ordre, avec six interpellations et huit policiers blessés, Prisca Thevenot dénonce ce lundi sur RMC la présence "d’ultras" qui avaient décidé de perturber cette première journée.

"Il est important de ne pas inverser l’échelle des valeurs, explique la porte-parole du gouvernement dans Apolline Matin. Nous avons un président de la République qui a honoré une tradition, celle d’ouvrir le Salon de l’Agriculture. Regardons en face ce qu’il s’est passé. Nous avons eu une minorité, une centaine d’ultras, d’ultra violents, qui n’étaient pas là pour échanger mais pour en découdre. Ils ne l’ont pas à visage caché, ils l’ont parfaitement assumé. Nous devons être collectivement capables de le dénoncer."

"Nous ne devons jamais accepter que la violence prenne le pas dans l’opinion publique dans notre pays, ajoute-t-elle. Et encore moins que ce soit le terreau assumé d’une volonté de défendre des idées. Quand j’ai entendu samedi matin, et c’était extrêmement choquant, "nous sommes chez nous, nous allons le dégager", à quel moment on tolère ce genre de phrase? Ce sont quelques-uns qui ne sont absolument pas représentatifs des agriculteurs qui sont présents au Salon de l’Agriculture."

L'invitée du jour : Prisca Thevenot - 26/02
L'invitée du jour : Prisca Thevenot - 26/02
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"Nous ne devons pas tolérer ce genre de propos"

Des propos qui rappellent un slogan du Front national. "Nous ne devons pas tolérer ce genre de propos, souligne Prisca Thevenot. Moi, je me suis engagée en politique pour défendre une certaine idée de la France et un projet européen, dès 2017. Et aussi face à une montée, latente depuis un certain nombre d’années, de l’extrême droite en France, pour justement la combattre. Quand j’entends, en allumant la télé un samedi matin, que le Salon de l’Agriculture est ouvert avec une minorité d’ultras qui crient ‘on est chez nous’, pardon mais c’est ça qui doit nous interroger aujourd’hui. C’était une colère d’ultras."

Prisca Thevenot loue aussi les efforts de l’exécutif depuis le début du mouvement de colère des agriculteurs. "Depuis plusieurs semaines, et le début de la crise agricole, est-ce qu’il n’y a pas eu des échanges, des réunions de travail? Sur le terrain, avec les agriculteurs, les préfets, mais également à Matignon, à l’Elysée. Il y en a eu, 62 engagements ont été pris, 80% sont déjà satisfaits ou en cours de l’être, assure la porte-parole du gouvernement. Et nous allons continuer avec deux lois qui vont arriver, notamment le travail sur Egalim qui va se poursuivre, et la loi sur le projet agricole pour la transmission, la formation… Ce sont des annonces très simples, très concrètes, pour le quotidien des agriculteurs."

LP