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Taha Bouhafs: La France insoumise ouvre une enquête après les accusations d'agression sexuelle

Taha Bouhafs.

Taha Bouhafs. - AFP

Le comité de suivi de La France Insoumise contre les violences sexuelles et sexistes a été saisi après un témoignage accusant le journaliste militant Taha Bouhafs. Sa candidature aux élections législatives à Vénissieux (Rhône) a été retirée mardi.

Le comité de suivi de LFI contre les violences sexuelles et sexistes a été saisi après un témoignage accusant le journaliste militant Taha Bouhafs, qui a retiré mardi sa candidature aux législatives à Venissieux, a indiqué mercredi le parti.

Selon les informations de BFMTV et Mediapart, plusieurs personnes ont témoigné contre le journaliste et évoquent des violences sexuelles et du harcèlement.

"Le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles, mis en place au sein de la France insoumise, a bien été saisi" samedi "d'un témoignage relatant des faits supposés de violences sexuelles reprochées à Taha Bouhafs", écrit le comité dans un communiqué, précisant que l'intéressé "a fait le choix de renoncer de lui-même à l'investiture", après s'être vu signifier que La France insoumise "pouvait être amenée à ne pas l'investir".

Il renonce à l'investiture avant la fin de la procédure interne

L'intéressé "a fait le choix de renoncer de lui-même à l'investiture", "avant même la fin de procédure interne", après s'être vu signifier que La France insoumise "pouvait être amenée à ne pas l'investir", "en raison de la gravité des faits supposés, par principe de précaution". Taha Bouhafs, journaliste controversé de 25 ans, avait annoncé mardi matin qu'il retirait sa candidature aux législatives à Vénissieux (Rhône), dénonçant des "attaques sans précédent" contre lui.

"J'ai sous-estimé la puissance de ce système quand il veut vous broyer", écrivait-il alors sur Twitter. "J'ai été soutenu, pas assez pour tenir, mais assez pour être reconnaissant. (...) Continuez à vous battre. Pour ma part, j'ai essayé mais je n'y arrive plus", concluait celui qui disait vouloir défendre "les préoccupations d'une France qui ne se sent pas représentée".

Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon avait alors dénoncé "une meute (qui) s'est acharnée contre lui" avec "menaces de mort et mises en cause publiques quotidiennes". "Je m'en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire", avait-il ajouté.

Le comité "se tient à disposition pour recevoir les éventuels témoignages d'autres femmes"

"Le travail du comité de suivi se poursuit pour accompagner et orienter vers les structures adaptées les femmes qui ont parlé", ajoute le comité qui "se tient à disposition pour recevoir les éventuels témoignages d'autres femmes". Il précise n'avoir pas voulu rendre publique l'affaire, "conformément au souhait exprimé par l'auteure du témoignage". "C'est la publication d'informations dans la presse qui nous conduit aujourd'hui à nous exprimer publiquement", ajoute-t-il.

RMC avec AFP