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Taxer les ultra-riches: comment se positionnent les candidats aux élections européennes

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C'est une des thématiques de ces dernières heures de la campagne des européennes: taxer les multimillionnaires, dont le nombre augmente, particulièrement en France. C'est le candidat socialiste Raphaël Glucksmann qui propose cette taxation.

Les riches sont de plus en plus riches. C'est l'une des conclusions de deux rapports sur la richesse publiés ce mercredi. Celui du cabinet Capgemini conclut que le nombre de riches dans le monde a augmenté de 5% sur un an et que leur fortune n'a jamais été aussi élevée.

Et le sujet s'invite dans les débats des élections européennes, à J-3 du scrutin. Mercredi, sur RMC et BFMTV, le candidat PS/Place Publique Raphaël Glucksmann a rappelé au micro d'Apolline de Malherbe l'une de ses propositions: une taxation des multimillionnaires, des milliardaires, à l'échelle européenne, pour financer notamment la transition écologique.

Taxer les milliardaires et les multimillionnaires au niveau européen, qui échapperaient trop facilement à l'impôt, c'est une question de justice fiscale, selon Aurore Lalucq, candidate sur la liste de Raphaël Glucksmann.

“La réalité, c’est que pour taxer les ultra-riches, il faut un tout petit peu de courage politique. Ça ne changerait pas la vie des milliardaires de payer leurs impôts. Par contre, nous, c’est de l’argent dont on a besoin pour faire l’Europe de la défense, la réindustrialisation du continent, pour faire la transition écologique”, explique-t-elle.

Pas de position nette pour Valérie Hayer

La tête de liste Les Républicains François-Xavier Bellamy s'y oppose fortement. Son soutien, le sénateur Stéphane Le Rudulier, dénonce un vieux réflexe de la gauche. “Ce n'est véritablement pas dans notre philosophie, tout au contraire. Nous, on est pour la réduction des dépenses publiques de manière assez drastique afin de véritablement ne pas augmenter la pression fiscale”, pointe-t-il.

“Les Français vivent dans un enfer fiscal”, enfonce le candidat Reconquête Nicolas Bay, opposé à un nouvel impôt qui serait contre productif.

“Il n’y a aucune raison de leur imposer une fiscalité qui est totalement confiscatoire qui va aboutir, si on la mettait en place, à faire fuir les capitaux vers d’autres zones économiques dans le monde”, indique-t-il.

La tête de liste de la majorité présidentielle, Valérie Hayer, souhaite, à ce sujet, un débat à l'échelle internationale.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours