Violences sexistes et sexuelles en politique: une mission lancée par la majorité et les écologistes
Des députés écologistes et de la majorité vont travailler ensemble sur les violences sexistes et sexuelles en politique, selon les informations de RMC. Comment réagir lorsqu’un cas se présente dans un parti? Un élu qui fait l’objet d’une enquête peut-il continuer à siéger? Pour tenter de répondre à ces questions, Renaissance et les écologistes se sont mis d’accord il y a quelques jours pour lancer une mission d’information à l’Assemblée nationale.
La commission des lois va désigner deux députés pour auditionner des experts, des associations, des élus sur le sujet. Prévue pour la rentrée prochaine, cette mission doit déboucher sur une proposition de loi début 2024. Un texte qui devrait remettre sur la table l’inéligibilité en cas de condamnation pour violences conjugales. Cette mesure avait été rejetée à l’Assemblée en mars dernier, mais la majorité a bon espoir de faire passer la mesure grâce à un travail transpartisan.
Une mission très attendue par les députées qui travaillent sur ces questions. A l’automne dernier, les affaires Quatennens et Bayou ont cristallisé le débat sur les violences envers les femmes en politique, et comment les formations politiques doivent réagir. Sauf que depuis, rien n’a vraiment avancé, et de nombreuses interrogations restent sans réponse.
Un "kit" pour mieux réagir en cas d’accusation
La députée écologiste Marie-Charlotte Garin, à l’initiative de cette mission, met en avant trois grands chantiers. Premièrement, mieux comprendre les violences sexuelles et sexistes en politique. Est-ce plus fréquent que dans d’autres milieux? Quelle est l’ampleur du phénomène? Qui sont les victimes? Deuxièmement, le rôle des cellules internes en cas de signalement. Sont-elles efficaces? Faut-il uniquement passer par la justice? Et enfin, quelle est la place d’un élu condamné? Peut-il un jour revenir en politique, et si oui à quelles conditions?
Marie-Charlotte Garin et l’insoumise Clémentine Autain plaident pour un "kit" pour mieux réagir en cas d’accusation. Une procédure commune, au moins entre les partis de la Nupes, voire pour l’ensemble de la classe politique, même si la tâche s’annonce ambitieuse selon un député Renaissance.