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"Wauquiez a les épaules et l'expérience, Zemmour fera 4%": sur RMC, Nadine Morano fait ses pronostics pour la présidentielle

Au lendemain d'élections régionales réussies, la droite se chercher toujours un candidat à 10 mois de la présidentielle. L'eurodéputée Nadine Morano a sa préférence.

Les Républicains font face à un casse-tête. Les élections régionales qui pouvaient donner un indice sur un potentiel candidat à l'élection présidentielle de 2022, n'ont pas pu départager les trois présidentiables, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand. Tous trois ont en effet été réélus haut la main à la tête de leurs régions respectives. Et en l'absence de primaires, c'est Jean Leonneti, le maire d'Antibes qui aura la lourde tâche de choisir une méthode pour désigner un candidat après l'échec de François Fillon en 2017.

Mais certains ont déjà leurs favoris. C'est le cas de Nadine Morano, la députée européenne et ancienne ministre. Invitée des "Grandes Gueules" ce mardi, elle a encensé Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes:

"Il ne peut pas être mon poulain à partir du moment où je ne sais pas s'il sera candidat. Mais je pense qu'il a toutes les qualités et l'expertise pour l'être. Sa ligne politique est claire, son discours est clair. Sur les questions de sécurité, d'immigration, les questions économiques et de défense des classes moyennes, il n'a pas varié d'un pouce. Il rassemble, pour gagner il faut rassembler largement", assure-t-elle.

"Je ne pense pas qu'Erice Zemmour puisse faire adhérer sur son nom et son programme"

Une fois le candidat trouvé, il faudra aller se frotter aux autres. Et il y a bien un éventuel candidat qui n'inquiète pas l'eurodéputée: c'est Eric Zemmour, le polémiste d'extrême-droite qui se sent pousser des ailes et pourrait réellement se présenter à la présidentielle. "On peut être un très bon commentateur, analyste et avoir des idées, il peut y aller mais je pense qu'il fera 4%".

"Il faut mettre les mains dans le cambouis mais il n'a jamais été élu. Il n'a jamais été maire, jamais été député. J'entends ce qu'il veut dire, il évoque la France en voulant la changer, c'est louable mais je ne pense pas qu'il puisse faire adhérer sur son nom et son programme", assure l'ancienne ministre.

Et Nadine Morano rejette tout parallèle avec Emmanuel Macron, candidat en 2017 puis élu président de la République sans avoir eu de mandat auparavant: "Macron avait une machine de guerre derrière lui puisqu'il était ministre. Il avait sa machine de guerre au ministère de l'Economie et des Finances, où il a bien utilisé ses fonds de cabinets pour recevoir des chefs d'entreprise et se constituer un réseau. Et Eric Zemmour n'a pas ça et je ne voudrais pas qu'il vienne perturber une victoire possible".

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G.D.