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"On a perdu un gros mois de récolte": une productrice de piments d'Espelette a besoin de 3.000 euros

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RMC s’engage dans les Pyrénées-Atlantiques auprès de Lorrie, une productrice de piments lourdement touchée par la grêle du mois de juin.

Lorrie, productrice de piments d’Espelette, dans les Pyrénées-Atlantiques, avait déjà témoigné sur l’antenne de RMC en juin dernier, après un épisode de grêle exceptionnel qui a ravagé ses champs.

“Tout a été dévasté, il n’y a plus de feuille, les piments ne ressemblent plus à rien… Ce sont des jours de travail qui sont partis en fumée en cinq minutes. C’est une catastrophe”, racontait-elle il y a quelques mois.

Six mois plus tard, la récolte vient tout juste de se terminer et le bilan est très difficile. "On aurait dû commencer à récolter début août. Là, ça a commencé mi-septembre. On a perdu un gros mois de récolte. Après, les piments ont attrapé la maladie. A partir de novembre, les plants ont commencé à décliner, à perdre les feuilles. On n’avait plus de fleurs. Donc ça a été une fin de saison un peu difficile", explique-t-elle sur RMC.

"On ne peut pas s’assurer parce que ça coûte beaucoup trop cher"

Comme les 200 producteurs de la filière des piments d’Espelette, Lorrie n’a pas d’assurance privée, car cela coûte trop cher. Et les indemnisations proposées par l’État ne sont pas adaptées.

"C’est impossible, on ne peut pas s’assurer parce que ça coûte beaucoup trop cher par rapport aux cultures, confirme-t-elle. Les indemnisations, c’était pour abandonner les champs pour toucher 10.000 euros par hectare de plantation. C’était ridicule. Le syndicat nous a conseillé de nous battre, de relever les manches et d’essayer de sauver ce qu’on pouvait sauver, pour avoir plus que ce qu’on nous proposait."

Au total, cet épisode de grêle, le plus grave jamais connu dans le département, a détruit un quart des plants de piments d’Espelette.

RMC s’engage avec vous” a donc sollicité la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Elle a indiqué, tard mercredi soir, que la commission chargée de l’assurance récolte s’est réunie la semaine dernière, précisément sur ce sujet. Si les recommandations sont suivies, tous les producteurs de piments d’Espelette touchés par la grêle, comme Lorrie, pourront déposer une demande d’indemnisation d’ici fin mars prochain.

Aujourd’hui, pour se relever, elle a besoin a minima de 3.000 euros pour remplacer les bâches de protection de vos piments qui ont volé en éclats. Si vous pouvez aider Lorrie, d'une manière ou d'une autre, n’hésitez pas à écrire à la rédaction: rmcavecvous@rmc.fr.

Amélie Rosique, Solène Leroux et Guillemette Franquet