JO 2024: expulsés de leurs logements, des étudiants s’inquiètent et réclament des solutions

Des étudiants et des associations appellent à un rassemblement ce samedi à 14h, devant le ministère des Sports et des Jeux olympiques à Paris. Des étudiants qui dénoncent leur expulsion de leur résidence étudiante du Crous cet été pendant les Jeux.
Selon les estimations d'un collectif qui s'est monté pour défendre leur droit, près de 3.000 étudiants, qui auraient souhaité rester dans leur chambre étudiante, devront la quitter au plus tard le 30 juin pour laisser place à des forces de l'ordre, des pompiers ou des soignants mobilisés pendant les JO.
Il y a quelques mois, la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau avait annoncé que les étudiants dont le logement est réquisitionné pour les JO recevront 100 euros et deux places pour des épreuves. Et que tous ceux qui le souhaitent seront relogés dans d'autres résidences étudiantes à proximité. Mais les principaux intéressés s'inquiètent de ne toujours pas avoir des réponses concrètes.
"Ce sont toujours les étudiants qui prennent"
Sur le campus d'Orsay (Essonne), Ryan, étudiant originaire de Tunisie, garde son sourire mais ne cache pas son inquiétude. Il sait qu'il va devoir quitter sa petite chambre d'étudiant. "Au 30 juin, c’est la fin de mon contrat. Je ne sais pas où je vais trouver un nouveau logement. Je dois faire un stage cet été. On demande une solution, et rapidement", souligne-t-il.
En fac en pharmacie, Emma ne décolère pas. Elle a reçu ce jeudi une proposition de relogement pour cet été, "sous réserve de disponibilité". "On n’est même pas sûr d’avoir un logement, c’est un stress en plus des études, explique-t-elle. Ce sont toujours les étudiants qui prennent. Et on parle de logement, ça peut être très compliqué."
Maître Marion Ogier, l'avocate des syndicats Solidaires-étudiants et de l'Unef, appelle le gouvernement à respecter ses engagements sur les relogements et les aides pour les déménagements. "Si les étudiants ne peuvent pas être relogés, on sera là et on fera ce qu’il faut pour agir au plus vite devant les juridictions administratives", assure-t-elle. Elle a par ailleurs intenté plusieurs recours devant le tribunal administratif pour contester le principe même de ces expulsions.