"La jeunesse en a marre et veut se faire entendre": des universités bloquées à Paris et Toulouse
Des étudiants se mobilisent contre la réforme des retraites, ce mardi matin. Depuis 7h30 environ, une vingtaine d'étudiants bloquent la faculté de Tolbiac, dans le sud de Paris. Ils bloquent les ascenseurs qui permettent de rejoindre les salles de cours. D'autres étudiants sont devant l'entrée pour tracter. Ils espèrent rallier le reste des étudiants à cette contestation contre la réforme des retraites. Les organisateurs demandent à ce que le blocus se déroule sans débordements. Les étudiants mobilisés rejoindront la manif parisienne à 14h.

Un blocage de l'universite Jean-Jaurès à Toulouse, qui compte 30.000 étudiants, a également débuté à 6h. Un blocage symbolique de 8h à 10h puis les étudiants iront manifester. Une assemblée générale est prévue ensuite à 14h pour décider de la suite du mouvement et d’une éventuelle poursuite du blocage.

"Le mouvement prend et les étudiants se sensibilisent"
Selon Linda Godefroy-Rebouh, étudiante philosophie et économie, présidente de l'Unef à Tolbiac, le mouvement monte en puissance dans les universités. "On organise des assemblées générales depuis le début de la mobilisation. Il y a un mois, il y avait une vingtaine, une trentaine d’étudiants qui venaient, et ils étaient déjà engagés. Mais hier, il y avait plus de 700 étudiants, dont une centaine qui sont engagés dans des organisations politiques. Mais les 600 autres ne sont pas engagés. Donc on voit que le mouvement prend et les étudiants se sensibilisent à cette réforme que personne n’accepte."
"Ces formes d'actions sont nécessaires, défend aussi Imane Ouelhadj, présidente de l'Unef, dans "Charles Matin" sur RMC et RMC Story. À l’Unef, on soutient l'ensemble des actions qui permettent à la jeunesse de se faire entendre. On a essayé de discuter avec le gouvernement, de nous faire entendre, et à chaque fois il y a un gouvernement qui a décidé de faire lettre morte, de ne pas répondre à sa jeunesse. Cela dure depuis plusieurs mois, plusieurs années. La jeunesse en a marre et veut se faire entendre. Cette réforme a été faite pour qui? Pas pour les femmes, pas pour les jeunes. On n'a pas envie de se projeter dans une société où on devra travailler jusqu'à 67 ans et mourir au travail."