Nîmes: dans le quartier Pissevin, la crèche réduit l'accueil des enfants

Dans le quartier de Pissevin, à Nîmes, qui a fait la une de l'actualité cet été avec différents règlements de comptes qui ont coûté la vie à deux personnes, les décisions mettant en colère les habitants s'accumulent. Après la fermeture d'une médiathèque, et l’absence de circulation des bus, c’est l'accueil public des enfants qui se réduit à partir de ce lundi matin. Des décisions prises pour assurer la sécurité des agents, expliquent les autorités sur place.
Mais les habitants le vivent, eux, comme un abandon pur et simple de leur quartier. C'est pour cela qu'ils organisent une manifestation ce lundi matin devant la mairie annexe de quartier, où sont conviés tous les habitants.
Officiellement, pour raison de sécurité, afin de protéger ses agents, la mairie de Nîmes va, à partir de ce lundi matin, réduire d’une heure le temps d’accueil de la petite enfance dans le quartier de Pissevin. Ce qui désespère Nastasia, mère de trois jeunes enfants.
“Ça vient s'ajouter aux bus, ça vient s’ajouter à tout. La fermeture de la médiathèque, les médecins qui menacent de fermer... Déjà qu’on se sentait isolé, là on se sent encore plus isolé de tout. On est à l’écart de la ville de Nîmes alors qu’on est des citoyens comme les autres”, pointe-t-elle.
"Ce n’est pas intelligent de baisser les bras"
Pour Alain Lorgeas, président du comité de quartier Pissevin, la mairie de Nîmes est en train de reculer face aux trafiquants.
“Le maire de Nîmes est à côté de la plaque parce qu'il a délaissé les quartiers dits sensibles autour de la ville de Nîmes. On ne baisse pas le pantalon devant une trentaine de personnes. Ce n’est pas intelligent de baisser les bras devant l’adversité”, assure-t-il.
Concernant les transports dans le quartier, une nouvelle réunion est prévue en préfecture en début d’après-midi ce lundi.