"Une ministre à tiers temps": le coup de gueule de la prof Barbara Lefebvre après le remaniement

C'est un double coup dur pour l'Education nationale. Enseignants et professionnels de l'éducation ont d'abord perdu leur ministre, avant de voir le ministère lui-même fusionner avec un autre. Dans un premier temps, ils ont regretté le départ précipité de Gabriel Attal vers Matignon. Désormais, ils déplorent la fusion entre le ministère de l'Education nationale et le ministère des Sports avec à sa tête, Amélie Oudéa-Castéra.
Deux nouvelles coup sur coup qui ont provoqué l'ire de Barbara Lefebvre, l'enseignante des "Grandes Gueules". "On a une ministre à tiers temps", peste-t-elle ce vendredi sur RMC.
"Dans son discours d'intronisation, qui n'a ni queue ni tête, elle a parlé de l'école de l'épanouissement. Mais l'école, c'est le lieu de la transmission des savoirs. Je ne suis pas coach de vie, je suis prof d'histoire-géo. On est là pour transmettre des savoirs, elle n'a pas eu un mot pour ça", ajoute Barbara Lefebvre.
"Un sous-secrétariat à l'Education nationale piloté par Brigitte Macron"
Pour l'enseignante, Amélie Oudéa-Castéra ne va voir de prise sur rien, la question de l'éducation étant la propriété privée d'un petit nombre au gouvernement. "On a compris qui nous gouverne pour tous les sujets, c'est Emmanuel Macron et Alexis Kohler. Et on a un sous-secrétariat à l'Education nationale qui est piloté par Brigitte Macron. Ce sont eux qui dirigent l'Education nationale", assure Barbara Lefebvre.
Conclusion, "on n'a pas de ministre de l'Education nationale, tout est géré depuis l'Elysée". Quant à Amélie Oudéa-Castéra, partagé entre la Jeunesse, les Sports et l'Education nationale, "être à tiers temps, c'est se moquer du monde" conclut Barbara Lefebvre.
"C'est du mépris", abonde dans "Apolline Matin", sur RMC et RMC Story, Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU, syndicat des enseignants. "On ne peut pas cumuler deux ministères comme ceux-là. On est dans un moment particulier, mondial avec les JO. On ne peut pas imaginer un ministre s'occuper des deux et qui sera à temps partiel à l'Education", alerte-t-elle.
Et si Gabriel Attal a bien promis d'emmener avec lui la cause de l'Education nationale à Matignon, Guislaine David estime qu'on ne peut pas piloter le ministère de l'Education tout en assumant la fonction de Premier ministre.