Effondrement à Marseille: la chaleur, due à l'incendie, principal frein aux opérations de secours

L'effondrement d'un immeuble rue de Tivoli à Marseille après une explosion a provoqué le déploiement de dizaines de pompiers et le déplacement d'au moins 199 personnes. Au moins neuf personnes seraient encore sous les décombres, les recherches se poursuivent dans un contexte parfois périlleux pour les pompiers qui travaillent au milieu des débris.
Sur place, une brigade cynophile, 105 pompiers sont sur place, avec grues et lances à eau. Mais les opérations de secours sont fastidieuses et à double enjeu: trouver d'éventuelles personnes coincées sous les décombres et sécuriser la zone, surveiller les immeubles alentour et s'assurer qu'aucun autre effondrement ne vienne aggraver la situation.
Dans un premier temps, les secours ont dû faire face à un incendie. Une situation extrêmement rare qui a compliqué le travail selon Arnaud Wilm, porte-parole de la sécurité civile.
“La chaleur est telle qui est vraiment impossible d’aller expertiser les milieux expertisés. La chaleur nous interdit également de faire passer des robots. Le pouvoir calorifique est beaucoup trop fort. Et puis évidemment ça empêche les chiens de travailler puisque leur sens olfactif ne peut surmonter cette intensité de chaleur”, indique-t-il.
Des opérations qui vont durer plusieurs jours?
Ils étaient et sont toujours d'autant plus prudents que des bâtiments voisins fragilisés menacent encore de s'effondrer.
Selon le commandant du bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM), le vice-amiral Lionel Mathieul, il faut "identifier rapidement si un immeuble adjacent à un risque de s'écrouler", a insisté le commandant du BMPM, précisant que l'incendie qui couve sous les gravats du 17 était désormais "contenu", même s'il n'est pas encore éteint. "Les bâtiments autour du 15 et du 19 se fragilisent de plus en plus", a expliqué de son côté le maire de Marseille.
Des mesures ont dû être prises pour limiter les risques selon Patrick Coulombel, cofondateur des architectes de l'urgence.
“Souvent la première chose que l’on met en place, c’est qu’on met des systèmes d'étaiement et on avance au fur à mesure de manière à pérenniser les structures que l'on voit qui sont touchées ou susceptibles de tomber de manière à pouvoir progresser tout en sécurisant les personnels qui sont à l’intérieur”, appuie-t-il.
Et un pompier sur place était très clair dimanche, ces opérations de secours et de déblaiement vont durer plusieurs jours.