"Il s'est pris une trempe": face aux squatteurs, certains propriétaires se font justice eux-mêmes

Une serrure - Capture BFMTV
C’est la hantise de tout propriétaire. Le squat d’un logement mis en location. Face à des situations qui durent et devant des procédures judiciaires qui prennent du temps, certains n’hésitent pas à se faire justice eux-mêmes.
Car les squatteurs doivent être expulsés selon une procédure stricte définie par la loi. Il faut d'abord porter plainte, aller au commissariat, prévenir la mairie et ensuite attendre que la procédure s'enclenche. Le problème, c'est que cela peut prendre du temps, surtout lorsque le squatteur s'oppose catégoriquement à quitter les lieux.
C'est ce qui est arrivé à David, propriétaire d'un bien dans le Loir-et-Cher. Pour le travail, il est amené à s'absenter la semaine et vit dans son bien le week-end. Mais de retour un samedi matin, il constate qu'il n'y a "plus rien dans l'appartement", raconte-t-il ce vendredi sur le plateau des Grandes Gueules.
"J'étais parti la semaine. Un vieil ami le savait et vu que c'était une vieille porte d'un vieil appartement, il savait exactement où taper pour pouvoir ouvrir sans clé. Il savait que je rentrais le week-end donc il repartait le samedi matin", explique-t-il sur RMC et RMC Story.
Il appelle alors son patron et reste dans l'appartement le lundi après s'être renseigné auprès de ses voisins. "Il s'est pris une trempe, puis il n'est jamais revenu. On est obligé de faire la loi soi-même, parce que si on avait appelé les flics, ça n'aurait absolument rien changé", se désole David.
48h de garde à vue pour avoir voulu récupérer son bien
Mais se faire justice soi-même est risqué. À Nice, Richard, propriétaire d’un appartement de 60m2 sur la promenade des Anglais, a été interpellé après avoir tenté d’expulser un squatteur. Après un accord verbal sans signature de bail pour la location de son appartement sur la promenade des Anglais, Richard a eu la mauvaise surprise de voir le futur locataire changer les serrures dès le lendemain.
Il décide alors de se faire justice lui-même et paie un homme 100 euros pour faire peur au squatteur: "La police est venue m’a dit qu’il était chez lui et m’a mis les menottes. Ils m’ont placé 48h en garde à vue", raconte-t-il à BFMTV.
"J'ai eu quelqu'un qui est rentré chez moi et qui n'a rien payé, ni l'assurance ni le dépôt de garantie. Il m'a squatté l'appartement avec un gros chien", détaille Richard.
Laurent, lui, n'a pas eu affaire à des squatteurs. Mais cet agriculteur est propriétaire de "petites maisons pas très loin" de chez lui, dans l'Indre, pour compenser sa future petite retraite. "Quand on a des personnes comme ça qui ne payent plus, ça nous met dans la mouise. Moi, je ferai exactement comme ce monsieur" même s'il faut finir en garde à vue, clame l'agriculteur, qui appelle les députés à "changer ce système inadmissible".