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Coupure de courant dans une clinique: "Ce n'est pas la CGT qui est responsable" assure Sophie Binet

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Invitée de RMC-BFMTV ce lundi, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a nié toute responsabilité du syndicat après une coupure d'électricité dans une clinique de Ganges (Hérault). Cette coupure de courant avait touché l'établissement alors que le président de la République Emmanuel Macron visitait un collège de la ville, où la coupure a bien été revendiquée par la CGT.

La CGT évacue toute responsabilité. Après avoir coupé le courant dans un collège que visitait le président de la République à Ganges, dans l'Hérault, jeudi dernier, le syndicat, par la voie de sa secrétaire générale Sophie Binet, a démenti être à l'origine d'une autre coupure d'électricité qui a touché le même jour une clinique de la ville de 4.000 habitants.

"La coupure d’électricité de la clinique, ce n’était pas la CGT", a assuré ce lundi sur RMC et BFMTV Sophie Binet. "Nos actions sont organisées de façon ciblée. La clinique n'a rien à voir avec Emmanuel Macron. On ne coupe jamais l’électricité dans des établissements de santé. Et ensuite, quand on le fait, on le revendique. Et cette action, on ne la revendique pas", a ajouté la syndicaliste.

Pourtant le 7 mars dernier, la CGT avait reconnu être à l'origine d'une coupure involontaire dans un Ehpad du Pas-de-Calais, provoquée en marge d'une coupure sauvage massive. La CGT Energies avait présenté ses excuses.

Mais l'événement de Ganges n'a rien à voir avec ce précédent, insiste Sophie Binet qui réaffirme la non-responsabilité de la CGT: "C’est complètement déconnecté de ce qu’il s’est passé au collège de Ganges et à l'aéroport de Montpellier", peu avant la venue du président de la République.

D'autres coupures à venir?

"Ce sont des professionnels, ils savent ce qu'ils font et ils maîtrisent leur outil de travail", ajoute Sophie Binet à propos des responsables de la coupure d'électricité revendiquée à Ganges.

"Ce n'est pas de notre fait. Point. Ce n'est pas la CGT qui est responsable de cette coupure (dans la clinique de Ganges, ndlr), il y a des tensions sur le réseau électrique et des opérations de délestage", justifie la secrétaire générale de la CGT.

"On peut manifester, avoir des opinions différentes, mais mettre en danger la vie des gens, la sécurité des gens c'est inadmissible, et la justice tranchera", a promis dimanche sur RMC la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher après la coupure de Ganges.

Mais la CGT ne compte pas s'arrêter là, promet Sophie Binet, alors que le syndicat menace de couper le courant pendant le Festival de Cannes, à Roland-Garros, au Grand Prix de Monaco ou au Festival d'Avignon: "Cette réforme est injustifiée, d'un point de vue économique, nous avons fait des propositions que le gouvernement n'a même pas étudiées. La réforme est rejetée par 95% des salariés du pays, il faut entendre ce message". Et même avec des casseroles, selon la syndicaliste.

"Le gouvernement est passé en force depuis le début, a refusé d'entendre les syndicats, les manifestants et les grévistes, est passé en force contre la représentation nationale et vient nous expliquer que les casseroles, c’est inacceptable. Il faut revenir à la raison. Le problème, c'est que cette réforme a un impact très concret sur nos vies et nos conditions de travail", ajoute Sophie Binet.

Guillaume Dussourt