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"En restant enfermés, on devient fous": depuis le premier confinement, cette association contre les violences conjugales a déjà reçu 250 appels

Depuis sa création, en mars dernier, l'association "Brisons les silences, Osons" a déjà reçu 250 appels.

Les violences conjugales ont augmenté de 27% cette année par rapport à la même période en 2019. Pour faire face à ce fléau, l'association "Brisons les silences, Osons" a été créée en début d'année à Annay sous Lens dans le Pas-de-Calais.

Autour de la table, Maryline Lamand et ses bénévoles, toutes anciennes victimes. Elles évoquent les appels de la semaine. Il y a quelque temps, Virginie a reçu celui de Nathalie, 45 ans, battue par son compagnon depuis près de 15 ans.

“Quand il arrive du travail, il boit du whisky. Et puis après, c’est les insultes et puis après, c’est la main... Et pour s’en sortir, il faut partir. Mais des fois, ce n’est pas évident. D’autres victimes ne savent pas partir”, explique-t-elle.

Une situation aggravée par la crise

Nathalie, elle, a bien quitté son compagnon, grâce à l’aide des bénévoles. Mais de nombreuses victimes n’osent pas briser le silence et pour la fondatrice de l’association, Maryline Lamand, la crise sanitaire a aggravé leur situation.

“On a eu des cas de violences psychologiques qui existaient déjà et à cause du confinement, il y a eu des violences physiques et sexuelles. En restant enfermé, on devient fou, psychologiquement, c’est très pénible et on en vient aux mains”, affirme-t-elle. 

Pendant ce deuxième confinement, moins rigoureux que le premier, Maryline a tout de même noté une diminution du nombre des appels. 

Olivier Chantereau avec Amélie Pateyron avec Guillaume Descours