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"Tombes sauvages", "rumeurs infondées": à Mayotte, le bilan humain toujours incertain

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Le bilan humain est toujours incertain à Mayotte, deux semaines après le passage du cyclone Chido. Le Premier ministre François Bayrou a balayé les rumeurs de dizaines de milliers de morts tandis que sur place, une porte-parole d'un collectif évoque des "tombes sauvages".

Deux semaines après le passage du cyclone Chido, le bilan humain à Mayotte est toujours incertain. Dimanche, la préfecture de l'archipel de l'océan Indien a fait état de 39 morts et 5200 blessés. Ce lundi, à son arrivé à Mamoudzou, le Premier ministre François Bayrou a balayé les "rumeurs infondées" de dizaines de milliers de morts.

"Quelques dizaines ou quelques centaines, c'est dans ces zones-là qu'on se trouve nous disent les observateurs de terrain", a assuré le chef du gouvernement François Bayrou depuis Mayotte.

Ces observateurs "ont rencontré les cadis" les médiateurs employés par le conseil départemental: "Ils sont allés voir où est-ce qu'il y avait eu des cérémonies religieuses improvisées. On peut se tromper mais les rumeurs de dizaines de milliers de morts sont infondées", a ajouté le Premier ministre qui ne renonce pas d'ailleurs à annoncer un bilan définitif un jour.

>>> En direct - Mayotte: François Bayrou assure que les "rumeurs de milliers de morts ne sont pas fondées"

"On a trouvé 4 personnes dans une tombe de ma commune"

Sur RMC et RMC Story, la porte-parole du collectif des citoyens de Mayotte, Sylviane Amavi, appelle les Mahorais à déclarer "les tombes sauvages", alors que des victimes du cyclone Chido pourraient avoir été enterrées à la va-vite: "Dans un groupe WhatsApp de la commune, on a reçu un message appelant la population à déclarer en mairie" les décès, assure-t-elle.

"On a trouvé 4 personnes dans une tombe de ma commune. On appelle la population à déclarer les tombes sauvages parce qu’avec les pluies, ça va être catastrophique d'un point de vue sanitaire", poursuit Sylviane Amavi.
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"C’est pour ça qu’on ne peut accepter la reconstruction de ces bidonvilles, qui sont des tombeaux à ciel ouvert", ajoute la porte-parole.

Le Premier ministre François Bayrou assure vouloir reconstruire Mayotte en deux ans. Un pari ambitieux selon certains observateurs locaux mais le chef du gouvernement insiste: "On est là pour faire mentir la fatalité". Il doit annoncer dans la soirée un plan "Mayotte debout" pour apporter des "solutions concrètes".

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC