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"C'est devenu très très chaud": à Paris, la difficile cohabitation entre cyclistes et automobilistes

Une nouvelle campagne de sensibilisation lancée par la Sécurité routière pour prévenir les accidents mortels dont peuvent être victimes les cyclistes. A Paris, difficile pour les cyclistes et les automobilistes de cohabiter.

"Quand vous frôlez un cycliste, lui, il frôle la mort": la nouvelle campagne de la Sécurité routière est affichée dès ce vendredi dans les rues, dans la presse et sur les réseaux sociaux. A destination des automobilistes, mais aussi des cyclistes.

Car les voitures doivent partager la route avec de plus en plus de cyclistes: la fréquentation cyclable a ainsi progressé de 30% du 11 mai, début du déconfinement, au 13 septembre par rapport à la même période l’année dernière.

"Si jamais je tombe, ils me roulent dessus"

Hausse de la fréquentation qui s'est mécaniquement accompagnée d'une progression de la mortalité, en 2019, 187 cyclistes sont décédés. En juillet, 29 cyclistes sont décédés, le plus mauvais chiffre depuis 10 ans.

La bicyclette à Paris, ce n'est pas la même promenade sympathique que chante Yves Montant. Sébastien cycliste, l'avoue: la cohabitation avec les voitures n'est pas toujours facile.

"Ceux qui respectent le code de la route je les aime bien, les autres, moins. Ils collent alors qu’on est déjà à 20 km/h, si jamais je tombe, ils me roulent dessus, ils nous frôlent quand ils passent. Après, il y a aussi les cyclistes qui ne respectent pas forcément".

"Ils vont griller des feux, on est constamment en alerte"

Les cyclistes qui ne respectent pas le code de la route, Christophe, chauffeur de taxi en croise à chaque carrefour: "Ils n’hésitent pas à forcer et à se mettre en situation à risque. Ils vont griller des feux, on est constamment en alerte. C’est devenu très très chaud".

L’incompréhension entre cyclistes et automobiliste vient surtout de la méconnaissance du nouveau code de la route pour Olivier Schneider, Président de la Fédération française des usagers de la bicyclette: "Il y a des incompréhensions sur les nuances, toutes les rues à sens unique sont à double sens pour les cyclistes". Alors, il demande que le code de la route soit enseigné dès le plus jeune âge, à partir du CM2.

Romain Poisot (avec C.P.)