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"Le seul moyen de lutter, c'est de s'arrêter": un Français sur deux a déjà été victime de somnolence au volant

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Prudence à l'approche des fêtes. Selon une étude, près d'un Français sur deux est somnolent en voiture. La somnolence au volant est d'ailleurs la première cause d'accident mortel sur l'autoroute.

Sur l'aire d'autoroute de Morainvilliers, le long de l'A13, les conducteurs sont nombreux à avoir été confrontés à la somnolence au volant. Une automobiliste raconte avoir même déjà frôlé la catastrophe: "Ma maman conduisait, elle s'est endormie et elle a pris la rambarde de sécurité. On a été réveillées en sursaut". Aujourd'hui, pour elle, c'est donc la sécurité qui prime: "J'essaye de m'arrêter plus régulièrement pour m'aérer, me dégourdir les jambes pendant 10-15 minutes. Cela suffit pour repartir dans de meilleures conditions".

Près d'un conducteur Français sur deux (49%) est somnolent lors des longs trajets en voiture, selon une étude de la Fondation Vinci autoroutes, alors que la somnolence est la première cause d'accident mortel sur la route. L'étude confirme aussi le lien entre la qualité de sommeil la nuit précédant le départ et le niveau d’éveil et d’attention au cours du trajet effectué le lendemain. 

Prudence donc, avant une semaine de fêtes et de départs en vacances. Pour lutter contre la somnolence, chaque automobiliste a sa petite astuce: "Je m'arrête pour prendre un café et prendre l'air". "On aère la voiture et on ne mange pas trop parce que la digestion favorise l'endormissement", racontent certains.

"Le seul moyen, c'est de faire une pause"

Des techniques qui ne sont pas efficaces selon Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes: "Il faut éviter de penser qu'on a des moyens pour lutter contre la somnolence sans s'arrêter. Ecouter la radio, ouvrir la fenêtre, parler aux personnes dans la voiture, ça ne marche pas. Si la pression du sommeil est très forte, le seul moyen de l'arrêter, c'est de faire une pause", avertit-elle.

Selon l'étude, la longueur du trajet amplifie l'état de somnolence: plus le nombre de kilomètres parcourus augmente, plus les conducteurs le ressentent. Ainsi, au-delà de 400 km parcourus, plus des deux tiers des conducteurs sont touchés. Cette étude confirme aussi le lien entre la qualité de sommeil la nuit précédant le départ et le niveau d’éveil et d’attention au cours du trajet effectué le lendemain. Lors de l’enquête, plus d'un conducteur sur deux (57%) avait ainsi diminué son temps de sommeil la nuit qui précédait le trajet, et plus d’un sur quatre avait dormi 5h ou moins.

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Aymeric Dantreuille (avec Guillaume Dussourt)