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Pénurie de chauffeurs: un maire alsacien en appelle à l'armée pour assurer le ramassage scolaire

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Confronté à une pénurie de conducteurs de bus, le maire d'une petite commune du Bas-Rhin en appelle à l'armée pour assurer le transport scolaire des collégiens de son village.

En ce jour de rentrée, de nombreuses communes sont inquiètes. Elles craignent de ne pas pouvoir procéder au ramassage scolaire. La raison? La pénurie de conducteurs de bus. Pour pallier au manque, le maire d'un petit village du Bas-Rhin en appelle à l'armée.

"On est en bonne voie, des gens de bonne volonté cherchent une solution", assure ce jeudi sur le plateau des "Grandes Gueules", sur RMC et RMC Story, Thierry Frantz, le maire d'Andlau (17.51 habitants). "Nous sommes trois communes impactées par cette annulation et nous sommes le village le plus éloigné du collège. Le transport scolaire, c'est un service que nos concitoyens ont payé et dont ils n'ont pas le rendu. Par contre, ils ont été encaissés", déplore-t-il.

La refonte des régions pointée du doigt

Pour lui, il y a eu un manque d'anticipation à l'échelle de la région. "Nous avons été informés très tard par la région. C'est une compétence régionale donc c'est peut-être quelqu'un, dans un bureau à Reims, dans notre très grande région, qui s'est occupé du transport scolaire dans un village au fond de l'Alsace", tacle l'élu, qui déplore au passage la réforme des régions et la taille de sa nouvelle région, le Grand-Est. Alors, l'armée apparaît comme la meilleure solution pour lui.

"Avant, quand les gens allaient à l'armée, ils passaient leur permis là-bas, notamment le permis poids-lourds ou le permis de transport en commun et ils rentraient avec ça dans leur bagage. Cela leur permettait de faire ces métiers en extra", explique Thierry Frantz.

"À l'armée, il y a des bus vides qui servaient avant pour ramener le personnel ou les officiers. D'où ma question, 'est-ce qu'on pourrait utiliser ce matériel pour dépanner?'", interroge-t-il. Mais pour l'instant, il n'a pas eu de retour. "Cela dépend de l'Etat et le transport scolaire reste une compétence régionale", rappelle-t-il. En attendant, du co-voiturage entre parents s'est mis en place.

G.D.