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"Plus de 11h de trajet": des passagers pestent contre la SNCF après l'interruption du trafic sur la LGV Sud-Est

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La LGV Sud-Est de la SNCF s’est retrouvée bloquée mercredi 31 juillet entre Paris et Lyon à la suite d'arbres tombé sur les voies. Le trafic a été interrompu toute la journée, impactant 80.000 voyageurs.

Série noire pour la SNCF. Après un sabotage du réseau le jour de la cérémonie d'ouverture des JO, la circulation des trains a été totalement interrompue mercredi 31 juillet entre Paris et Lyon pendant une bonne partie de la journée et avec un trafic fortement perturbé sur l'ensemble de la LGV Sud-Est.

En cause : une "mini-tornade", survenue dans le Nord de la Bourgogne tôt le matin, avec d'impressionnantes rafales de vent. Au moins quatre arbres sont tombés sur les caténaires de la ligne TGV au niveau de Saint-Florentin.

Ce premier dommage en a entraîné un autre un peu plus tard : un TGV Inouï parti de Lyon à 6h30 s'est s’encastré dans un de ces arbres aux alentours de 7h30, à "300 km/h", a précisé la SNCF. L'accident n'a fait aucun blessé, mais a accentué les difficultés du trafic déjà bouché. Plus de 80 000 voyageurs ont été impactés.

11 h de trajet

"J'ai été le premier a galérer", a témoigné Didier Giraud, éleveur bovin et chroniqueur des Grandes Gueules sur RMC, ce matin. Après avoir assisté à des épreuves des Jeux olympiques, ce dernier souhaite rentrer auprès de ses bêtes en Saône-et-Loire. Il monte dans le train à 7 h 20... Et n'arrivera que 11 h 30 plus tard, à 18 h 30.

Intempéries, sabotages... les galères s'enchaînent à la SNCF - 01/08
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"Je ne suis pas en colère sur le fond, il y a une tempête avec des arbres qui tombent, tout le monde peut comprendre... Mais dans la gestion, ils se foutent de nous !", s'insurge-t-il.

Sandra, auditrice des Grandes Gueules ce matin, a eu les mêmes difficultés. Son train, un Lyon-Marne-la-Vallées, s'est arrêté au bout d'une heure à la gare du Creusot. "Et puis là, l'attente interminable a commencé", explique-t-elle, "4 heures d'attente, avec les enfants..."

Information voyageur

Les deux voyageurs s'indigent surtout du manque d'informations données par la SNCF durant cette journée difficile. "Nous n'avons eu aucune information", continue Sandra, "les pauvres contrôleurs faisaient ce qu'ils pouvaient, mais même eux n'avaient aucune info ou alors des informations contradictoires."

"Quand je suis monté dans le train, l'accident était déjà connu", assure Didier Giraud. Si on m'avait dit qu'un arbre était tombé sur les voies, je me serai débrouillé (...) mais ils nous ont dit que le train allait repartir."

Même chose pour Sandra : lorsque son train fait finalement demi-tour et retourne à Lyon, elle se retrouve dans une autre gare sans savoir quoi faire. "Il n'y avait personne pour donner des informations aux gens, ça commençait vraiment à s'échauffer, c'était chaud", raconte-t-elle.

À Paris, les CRS ont été mobilisés à la gare de Bercy et de Lyon pour faire la sécurité. Près de 50 000 personnes attendaient sur les quais.

Remboursement ?

Les deux malheureux voyageurs souhaitent désormais se faire rembourser leur trajet. "Mais pour l'instant il n'y a rien d'ouvert", critique l'éleveur, "alors que nous n'avons que 5 jours de délais". L'homme et son fils ont dépensé une certaine somme pour ce trajet, auquel il faut rajouter les "faux-frais" : les billets de TER, le repas en gare, une journée de travail perdue... Qui ne seront pas pris en charge.

Mais Sandra a encore plus perdu dans cette affaire : elle devait se rendre dans un célèbre parc d'attraction en famille, dont les billets étaient datés et signés. Le parc a refusé leur demande de remboursement.

Laure-Anne Marxuach