Violences conjugales: le système d'aide automatique pour les victimes mis en place le 1er décembre

Caisse d'Allocations Familiales (illustration) - PHILIPPE HUGUEN / AFP
Une aide financière d'urgence versée par les CAF pour permettre aux victimes de violences conjugales de quitter leur domicile, adoptée en février par le Parlement, sera mise en place au 1er décembre.
"Dans toutes les CAF", une victime de violences conjugales "pourra demander une aide d’urgence qui lui sera automatiquement versée, minimum de 600 euros", a indiqué ce lundi la ministre des Solidarités Aurore Bergé sur France Inter ce lundi 20 novembre. "Et ensuite surtout évidemment, ce n'est pas juste une aide financière, c'est aussi être accompagnée, être soutenue" pour "garantir que le départ soit un départ réel", a-t-elle ajouté.
Trois à cinq jours maximum
Une femme victime, à partir du 1er décembre, "elle appelle sa CAF, elle se rend dans sa CAF, elle va sur le site internet de la CAF, et elle aura accès dans les trois à cinq jours maximum à une aide d’urgence", a-t-elle précisé.
Interrogée sur les difficultés éventuelles à joindre la CAF, Aurore Bergé a souligné qu'"il y a des agents quand même et qui sont heureusement compétents et efficaces" dans les CAF et qu'il "y a différents moyens de joindre la CAF, il y a les appeler, il y a aller sur place, il y a aller sur internet".
"D’ailleurs on augmente le nombre de personnes dans les CAF pour qu’il y ait un accueil beaucoup plus humain aussi et pour qu’on ait justement enfin quelqu’un au bout du fil, quelqu'un derrière un guichet, quelqu’un qui accompagne", a-t-elle poursuivi.
Se mettre à l'abri de façon indépendante
Le Parlement avait adopté en février un texte instaurant cette aide financière d'urgence afin de permettre aux victimes de quitter leur domicile pour se mettre à l'abri, devant entrer en vigueur "au plus tard neuf mois après sa promulgation".
Quelque 244.300 victimes de violences conjugales, en grande majorité des femmes, ont été recensées par les forces de l'ordre en France en 2022, une hausse de 15% par rapport à 2021, interprétée par les associations comme le signe d'une meilleure prise en compte de leur parole.