A quoi va servir la réunion entre Bruno Le Maire et les représentants de l'industrie alimentaire?

Bruno Le Maire reçoit les représentants de l'industrie alimentaire ce mercredi à Bercy pour tenter de remettre en place des négociations commerciales. Le ministre de l'Économie veut taper du poing sur la table à l'heure où les prix de certaines matières premières chutent, mais que les prix en rayons continuent d'augmenter.
Dans le collimateur du gouvernement, les marques qui ne jouent pas le jeu. Bercy menace de les nommer, le fameux "name and shame", pour les discréditer.
Alors ce mercredi autour de la table, il y aura notamment l'Ilec et l'Ania, deux lobbies qui représentent à eux deux les plus grandes marques du secteur agroalimentaire. Le gouvernement va passer en revue avec eux les secteurs ou les produits sur lesquels il serait possible de rouvrir les négociations commerciales avec les distributeurs en fonction des matières premières qui ont baissé. C’est le cas du blé, du tournesol et du café. Le coût du fret aussi...
Pas de retour aux prix d'avant la guerre en Ukraine
Les industriels se disent ouverts à des renégociations, mais "très ciblées", mettant en avant ce qui a augmenté, comme l'énergie, les salaires...
Bruno le Maire leur donne jusqu'à fin mai pour faire un geste et menace de les forcer à rouvrir ces négociations, voire même de dénoncer publiquement les entreprises qui ne jouent pas le jeu. Une pratique déjà employée par les distributeurs, Lidl mettant en cause publiquement Coca-Cola. Super U a retiré de ses rayons les produits du groupe Pepsi, son Ice Tea et ses chips Lays. En revanche, gouvernement, industriels et distributeurs s'accordent sur une chose, on ne retrouvera pas les prix d'avant la guerre en Ukraine.