Inflation: pourquoi le gouvernement tarde à prendre des mesures?
Alors que les prix des carburants atteignent à nouveau des sommets, et que les prix de certains produits alimentaires connaissent eux aussi des bonds spectaculaires, le gouvernement ne prévoit pas de nouvelles mesures avant l'été. En cause notamment, les élections législatives, prévues les 12 et 19 juin prochains. Toutes les lois seront votées après cette échéance, ce qui oblige l'exécutif (et les Français) à patienter.
Les soutiens d'Emmanuel Macron misent avant tout sur le bilan des derniers mois : "Le blocage des prix, Mélenchon ne l'a pas inventé : on le fait déjà sur l'électricité et le gaz", assure un député.
Vers une décision du futur Premier ministre avant les législatives?
Mais des mesures plus ciblées sont prévues pour l'été, notamment l'augmentation de la prime d'activité, ou encore le chèque alimentaire, prévu en grande partie pour les bénéficiaires des minimas sociaux. Et les macronistes comptent bien faire de ces propositions un argument majeur de la campagne des législatives. Pour que ces mesures prennent corps, il faudra une majorité pour le président de la République clament-ils.
Mais si la situation continue à se détériorer, un parlementaire n'exclut pas une décision du prochain Premier Ministre, avant les législatives. Jean Castex avait par exemple signé en mars un décret pour la ristourne sur le prix de l'essence.