Exit chapons et fruits de mer: pour Noël, les Français n'ont jamais autant mangé de... raclette

Toujours marqués par l'inflation, les Français auraient innové pendant les fêtes cette année. Le traditionnel chapon et les fruits de mer n'ont pas eu le succès habituel, supplantés par la raclette qui fait un tabac pour plusieurs raisons expliquent le patron des magasins U Dominique Schelcher.

Après les fêtes de fin d'année, l'heure est au bilan. Dinde, raclette, huîtres, chapon, qu'est ce que les Français ont mangé pour leur repas de Noël et du Nouvel An après une forte période d'inflation? Et bien ils ont innové selon Dominique Schelcher le PDG de Coopérative U, le 4ème groupe de distribution alimentaire français.

"Les gens se sont un peu fait plaisir pendant les fêtes, et c'était un noël à raclette, c'est complètement nouveau", assure-t-il ce vendredi sur RMC et RMC Story. "Jamais on ne nous a commandé autant de plateau de raclette, la croissance est à deux chiffres". La raison? "C'est un plat plaisir pas cher et c'est la convivialité", poursuit le distributeur.

Les fruits de mer victimes de la raclette

Au détriment des grands classiques des fêtes: "Avant c'était le chapon de Noël et la belle volaille mais pour beaucoup de gens c'est terminé. Les fruits de mer, plus qualitatif, plus compliqué à manger, c'est en forte baisse", explique Dominique Schelcher.

Le choix d'Apolline : Dominique Schelcher - 10/01

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"Les fêtes, les gens se sont fait plaisir, mais sur un marché à la baisse l'année dernière, les gens sont plus prudents que jamais", analyse le patron des magasins U après deux années marquées par une forte inflation.

L'inflation affecte toujours le panier des Français

Car en plus de l'incertitude politique qui règne depuis un an, les consommateurs "n'ont toujours pas passé le cap du choc inflationniste", assure Dominique Schelcher. Conséquence, les Français "vont à l'essentiel, les achats plaisirs il n'y en a quasiment plus", constate-t-il évoquant "le choc inflationniste le plus dur depuis 40 ans".

Dans ces conditions, Dominique Schelcher appelle le gouvernement à clarifier au plus vite la situation sur les titres-restaurant: "On est entre deux eaux. J'en appelle à une clarification du gouvernement ou des parlementaires", lance-t-il alors que depuis le 1er janvier, il n'est plus possible d'acheter de la nourriture avec les tickets restaurant dans les supermarchés, seulement des produits directement consommables comme des sandwichs.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC