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Colère des agriculteurs: quelles actions pour cette nouvelle mobilisation?

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Les agriculteurs reprennent leur mobilisation à partir de lundi prochain et comptent lutter sur trois points: opposition au Mercosur, contestation des lourdeurs administratives et demande de meilleurs revenus.

Les agriculteurs "reprennent la route" à partir de lundi. Une décision prise par plusieurs syndicats, moins d'un an après un mouvement d'ampleur historique. De nombreux agriculteurs craignent un accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, et dénoncent encore et toujours des trous dans leur trésorerie, les lourdeurs administratives, ou les pertes liées aux maladies animales.

La FNSEA a donc détaillé ce mercredi les actions prévues jusqu'à mi-décembre. Message de son président, Arnaud Rousseau: "Notre objectif n'est pas d'affamer la France". Mais d'"attirer l'attention des pouvoirs publics" et "demander du soutien". Une manière de se démarquer du mot d'ordre du syndicat concurrent, la Coordination rurale, qui prévoit le blocage de gares de fret, de ports et de centrales d'achat de la grande distribution.

Enfin, la leader de la Confédération paysanne, Laurance Marandola, précise ne pas s'inscrire dans l'appel de la FNSEA: "Nous serons mobilisés mais avec nos propres modes d'action".

A vous de nous dire : Pourriez-vous vous mobiliser pour les agriculteurs ? - 13/11
A vous de nous dire : Pourriez-vous vous mobiliser pour les agriculteurs ? - 13/11
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Les préfectures visées lundi et mardi

Les syndicats agricoles ont donc les mêmes objectifs, mais pas les mêmes modes d'action. Dans un premier temps, les cibles sont les préfectures. Les deux principaux syndicats agricoles FNSEA et JA invitent leurs adhérents à s'y rassembler lundi et mardi. Les départements les plus mobilisés au départ seront ceux où les récoltes et les semis sont terminés, plutôt dans le sud.

Pour la FNSEA, cette mobilisation "acte 2" doit se dérouler en trois temps: pour l'abandon du Mercosur, pour la simplification administrative, et enfin pour garantir de vrais revenus au agriculteurs. Les actions sont planifiées jusqu'à mi-décembre. Ensuite, c'est Noël, pas question de perturber une période où les Français consomment en masse des produits venus des fermes françaises.

Des élections syndicales fin janvier
En toile de fond de ces contestations, il y a une compétition électorale qui va s'intensifier entre les différents syndicats: les exploitants sont appelés à voter pour leurs représentants dans les chambres d'agricultures le 31 janvier prochain.

Victor Joanin (édité par J.A.)