Emeutes: Bruno Le Maire annonce des annulations de charges sociales et fiscales pour des commerces

Sur RMC-BFMTV, ce mercredi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire promet des annulations de charges pour les commerces les plus touchés par les émeutes et les pillages.

L'Etat au soutien des commerçants frappés par les émeutes et les pillages. Invité du "Face à face" sur RMC-BFMTV ce mercredi, Bruno Le Maire assure que les charges seront annulées pour les commerces les plus touchés.

"Ce sera principalement des reports, mais certains ont besoin de plus, explique le ministre de l'Economie et des Finances. Lorsque tout votre débit de tabac a été brûlé, lorsque votre commerce ne peut pas redémarrer, nous annulerons les charges sociales et fiscales. Il y en a dont les vitrines ont été cassées, on peut redémarrer dans quelques jours. Mais pour d’autres, tout a été détruit, pour rien, dans une violence et une bêtise absolument incommensurables. Pour ceux-là, nous annulerons les charges sociales et fiscales."

Quant à la perte d'exploitation, Bruno Le Maire souligne que "la moitié des commerçants sont couverts". "Pour les autres, on regardera au cas par cas. S’il y a besoin d’une aide spécifique, nous serons là", ajoute-t-il.

>> Suivez notre direct.

"Absurde et révoltant"

Bruno Le Maire salue aussi l'action des assureurs, face aux dégâts constatés dans les boutiques. "Ce sont d’abord les assureurs qui vont payer, souligne-t-il. Les commerces sont assurés, les assurances doivent jouer et elles joueront. Je les remercie d’avoir accepté de simplifier les procédures, d’allonger le délai de dépôt plainte. Et j’appelle tous les commerçants à déposer plainte le plus vite possible. Les assureurs ont aussi accepté de réduire les franchises, ce qui était une demande forte du gouvernement, pour les commerçants indépendants, qui sont les plus touchés."

"Il y a plus de 1.000 commerces qui ont été touchés, près de 500 débits de tabac, près de 400 agences bancaires, des centres commerciaux, des magasins de sport… Tout ça pour rien, détruire pour détruire, abîmer le pays pour abîmer le pays, dénonce le ministre de l'Economie. C’est totalement inqualifiable, inexcusable et injustifiable. A Arpajon, j’ai vu le désarroi, la colère, l’abattement des commerçants. J’ai vu un fromager dont la vitrine a été saccagée. Mais pourquoi? Pour voler des fromages? Le cinéma aussi, qui avait été refait pour les jeunes des quartiers. Tout cela est absurde et révoltant. Je veux dire mon soutien à tous les commerçants."

LP