"On est déterminé à aller au bout": la fonderie SAM toujours occupée, un enjeu de la présidentielle à venir?

40 jours de lutte et d'occupation pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être. Les salariés de la SAM (Société Aveyronnaise de Métallurgie) ont été licenciés après la liquidation de ce sous-traitant de Renault dans l'Aveyron, mais poursuivent l'occupation de leur usine. Il y ont même passé Noël et les Fêtes comme nous vous l'expliquions il y a quelques semaines.
Reprise en 2017 par un groupe chinois, la SAM avait été placée en liquidation judiciaire en septembre 2019 avant que le tribunal de commerce ne prononce la cessation d'activité fin novembre dernier. Ils réclament une "réparation du préjudice subi". Pour l'instant, seul un reclassement leur a été proposé.
"Le moral est intact, la détermination également"
Et les salariés comptent continuer d'occuper le lieu tout le mois de janvier, tant qu'aucune autre solution n'est trouvée. Face à l'absence de réponse de Renault après quarante jours d'occupation, les représentants du personnel ne comptent pas céder. Leur assemblée générale se déroule ce lundi.
Même pendant les fêtes, la déléguée de la SAM Ghislaine Gistau et ses collègues salariés ont donc occupé l'usine: "On a quand même organisé plusieurs repas, c'est notre cellule psychologique à nous, notre lien social."
Officiellement licenciés, les salariés de l'usine ne baissent pas les bras.
"Le moral est intact, la détermination également. Le jour du 31 décembre, c'était le dernier jour de l'année, mais pas le dernier de la lutte. On compte les uns sur les autres, et on est déterminé à aller jusqu'au bout."
"Les locaux ne seront pas dégagés par les salariés tant que ce dossier n'avancera pas"
Et si aucune avancée n'est constatée prochainement, Renaud Fréchin, l'avocat de la CGT en charge du dossier, ne compte pas en rester là.
"L'action en justice sera menée, elle est déjà prévue si les choses ne se débloquent pas. Les locaux ne seront pas dégagés par les salariés tant que ce dossier n'avancera pas."
Aujourd'hui, les salariés espèrent que leur situation devienne un enjeu sociétal de l'élection présidentielle comme ce fut le cas pour les usines Whirlpool et Continental.