Réforme des retraites: les réponses du ministre Olivier Dussopt aux auditeurs RMC
Faire de la "pédagogie", encore et toujours. Le gouvernement tente par tous les moyens de faire comprendre le bien-fondé de sa réforme des retraites, qui conduirait notamment à un report de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans.
Alors que l'étude du projet de loi a débuté ce lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le ministre du Travail Olivier Dussopt a tenté de clarifier les contours de la réforme et de répondre aux interrogations des auditeurs de RMC.
- L'impopularité de la réforme
Il a ainsi répondu à Rémy, agent d'entretien à Grenoble, sur l'impopularité de la réforme. Olivier Dussopt lui rétorque qu'Emmanuel Macron ne fait qu'appliquer son programme
"Nous savons tous que tous les électeurs n'ont pas voté pour ça. Le système est déficitaire, nous essayons de le sauver. Nous savons que c'est difficile, que c'est un effort que nous demandons aux Français. Nous essayons de répartir cet effort de la manière la plus juste possible", argue-t-il.
- Des trimestres pour les pompiers volontaires
Face à Gérald, chauffeur routier et pompier volontaire, Olivier Dussopt souligne que les députés de la majorité ont déposé un amendement concernant l'ajout de trimestres pour les pompiers volontaires.
"Nous allons faire en sorte que les pompiers volontaires soient reconnus dans leur engagement avec l'octroi de trimestres, assure le ministre. Je donnerai un avis favorable. Si l'amendement est voté, il sera adopté avec le soutien du gouvernement".
- Les personnes proches de partir à la retraite
Florence, 59 ans, habitante de la Drôme, devait partir à la retraite en janvier, et pensait devoir travailler deux ans de plus à cause de la réforme. Finalement, Olivier Dussopt lui explique qu'elle ne devrait faire "que" trois trimestres de plus. "1963, c'est neuf mois. Cela ne va pas vous satisfaire, mais la réforme se met en oeuvre de manière progressive", lui explique-t-il. Florence lui rétorque que la réforme n'est tout de même pas très audible.
- Le travail des seniors
Blandine, du Vaucluse, est au chômage depuis plusieurs années. Ancienne aide-soignante, elle ne peut plus exercer ce métier après un souci de santé. Elle n'arrive pas à retrouver de boulot, même dans les magasins, où on lui rétorque qu'on préfère prendre des jeunes. Olivier Dussopt assure que s'il y a une incapacité de travail de 10 ou 20% reconnue, il sera toujours possible de partir à taux plein à 62 ans.
Concernant le travail des seniors, le ministre défend le système "d'index senior" prévu dans le projet de loi. Un système accusé de n'être qu'incitatif.