RMC
Économie

"Un trou énorme dans mon budget": les automobilistes affolés par les prix du carburant à la pompe

placeholder video
La hausse se poursuit sur le carburant. Le gazole et le sans-plomb ont retrouvé des niveaux du mois d'avril, période à laquelle ils avaient été très hauts. Une conséquence de la politique de réduction de la production en Arabie Saoudite notamment.

Ça continue de grimper pour les carburants à la pompe. Depuis la semaine dernière, le gazole a augmenté d'environ 7 centimes par litre et le sans-plomb de près de 3 centimes d'après le relevé du ministère de la Transition énergétique publié lundi.

Il faut remonter à fin avril pour retrouver de tels niveaux de prix. Et ce, alors que les prix des carburants augmentent depuis le début du mois de juillet. De quoi plomber le budget des automobilistes sur la route des vacances.

Sur le départ pour la Normandie, Odile est venue faire le plein dans une station de Massy en Essonne et elle n'en revient pas. “J’ai 100 euros d’essence pour faire 200 kilomètres”, indique-t-elle. Et impossible pour elle, de se passer de sa voiture sur place.

“Ma voiture, elle est indispensable. Le prix du carburant, c’est un trou énorme sur le budget”, assure-t-elle.

Une situation durable en septembre?

Une hausse compliquée aussi pour Nicolas, des vacances, il va en prendre, mais il essaie de limiter les dégâts. “Je ne vais pas faire plus de deux heures de route parce que l’essence, c’est trop cher. Et c’est de plus en plus cher, j’ai l’impression. Quand je pars en vacances, je fais du covoiturage pour vraiment réduire les frais pour que ce soit plus simple au niveau des finances”, explique-t-il.

Cette augmentation estivale du prix des carburants intervient pour une seule raison, explique Philippe Chalmin, spécialiste des marchés des matières premières.

“C’est la hausse du prix du baril, laquelle est liée à la politique d’un certain nombre de pays producteurs, au premier chef l'Arabie Saoudite, de réduire leur production pour faire remonter les prix”, détaille-t-il.

Et comme ces deux derniers mois, l'Arabie Saoudite a décidé de continuer en septembre à produire un million de barils en moins par jour, les prix à la pompe devraient donc rester élevés les prochaines semaines.

Solène Gardré avec Guillaume Descours