Election américaine 2024: une bagarre à l’aéroport à cause d’une casquette pro-Trump

A cinq jours de la présidentielle américaine, les Etats-Unis sont crispés, les candidats sont au coude à coude, et les esprits s’échauffent jusque dans l’avion… Comme à l’aéroport d’Heathrow, à Londres, samedi dernier. Embarquement pour le vol British Airways à destination d’Austin, au Texas. Les passagers patientent dans la file d’attente avant de monter dans l’avion. Quand soudain, deux femmes hurlent. Deux Américaines, respectivement 40 et 60 ans, s’insultent copieusement. Elles en viennent aux mains, et sans retenue. Elles s’envoient des coups de poings à la figure.
L’équipage est dépassé et appelle la police. Les forces de l’ordre expulsent les deux femmes. L’avion décolle sans elles, avec deux heures de retard.
Pourquoi une telle violence? Pour une casquette rouge flanquée de l’acronyme MAGA, pour Make America Great Again, le slogan historique de Donald Trump. Quand une des passagères fait une remarque à la femme de celui qui porte cette casquette, le ton monte, et la violence se déverse sans filtre.
Le porte-parole de l’aéroport a justifié la décision de les interdire de vol: "Avec l’élection si proche, les tensions sont à leur comble. L’équipage ne pouvait pas courir le risque d’une bagarre à grande échelle à 30.000 pieds". Judicieux, oui…
La violence verbale en hausse entre Donald Trump et Kamala Harris
En même temps, l’exemple donné par les candidats eux-mêmes n’est pas très reluisant. Depuis quelques jours, la violence verbale, les intox, les diffamations et même les insultes ont passé un palier, dans les deux camps. Côté Donald Trump, petit florilège des plus belles injures à sa rivale Kamala Harris: "incompétente", “idiote", "criminelle", “faible” “bête”, "droguée", “vice-présidente de merde”, “dégage”.
Du côté de la candidate démocrate, il y a plus de retenue, c’est vrai. Mais Kamala Harris se lâche un peu. Elle traite son adversaire de “fasciste”, de “petit tyran mesquin”, “instable”, “obsédé par la vengeance”, “un danger pour la démocratie”. Mais c’est de la bouche du président sortant que le pire est sorti: Joe Biden s’est lâché, qualifiant les électeurs de Donald Trump “d’ordures”. Pour le coup de sifflet final, qui mettra fin à la surenchère, il faudra patienter encore quelques jours.