RMC
International
Exclusivité

Hommage aux victimes françaises du Hamas: "Ça nous replonge dans le deuil" témoigne la mère de Sigal

placeholder video
Des familles et des proches des 42 victimes françaises du Hamas assisteront ce mercredi à la cérémonie aux Invalides, à Paris, quatre mois jour pour jour après les attaques en Israël. Parmi eux, Annie Levy, qui a perdu sa fille de 31 ans.

Quatre mois après l'attaque du 7 octobre, l'hommage national aux victimes françaises du Hamas en Israël débutera à 12h30 dans la cour des Invalides ce mercredi. Une cérémonie présidée par Emmanuel Macron, qui rappellera l'importance de la lutte contre l'antisémitisme.

42 Français ont été tués, et trois ressortissants franco-israéliens seraient toujours aux mains du Hamas dans la bande de Gaza. Une centaine de personnes, familles et proches de victimes ont fait le déplacement depuis Israël grâce à un avion affrété par l’Etat français. Elles sont arrivées mardi et repartiront jeudi.

Parmi elles, Annie Levy, venue rendre hommage à sa fille, avec son fils aîné et sa sœur. Cette cérémonie, avec ses discours, les musiques, les silences, Annie l’appréhende déjà. “Il n’y a rien à se préparer, de toute manière. Si, j’ai pris un paquet de mouchoirs”, ironise-t-elle. Car derrière un rire de façade, les larmes montent vite. Annie évoque le souvenir de sa fille, Sigal (31 ans), tuée par les terroristes le 7 octobre dernier alors qu’elle était bénévole au festival Tribe of Nova et devait se marier en janvier.

“D’un côté, ça fait plaisir. On est content. Et puis d’un autre côté, quand vous pensez à pourquoi on a le droit à tout ça, c’est très triste. Donc c’est assez difficile à gérer. Là, c’est un moment qui nous replonge dans le deuil”, assure-t-elle.

Une rencontre avec Emmanuel Macron à l'issue de la cérémonie

Un moment douloureux, mais immanquable. “Si on fait un hommage et qu’il n’y a pas de familles, ça serait dommage quand même”, appuie-t-elle. Sa sœur, Muriel, l’accompagne, ainsi que son fils aîné, pour traverser cet hommage national aux 42 victimes françaises du Hamas.

"Les uns ont perdu des enfants, les autres ont perdu des pères ou des mères… C’est très difficile cette communion dans le deuil. C’est très, très compliqué”, assure Muriel.

Comme toutes les familles présentes aux Invalides, Annie et sa sœur devraient rencontrer Emmanuel Macron à l’issue de la cérémonie.

Caroline Philippe avec Guillaume Descours