Israël: les circonstances terribles de l'enlèvement du jeune Eitan, un Franco-Israélien de 12 ans

Emmanuel Macron s'est engagé ce jeudi 12 octobre, lors d'une allocution, à "tout mettre en oeuvre" pour sauver les otages français, dont les familles l'ont "supplié" d'intervenir. "Des centaines de nourrissons, d'enfants, de femmes et d'hommes ont été pourchassés, enlevés, assassinés, pris en otage. Des massacres de kibboutz. Des villages entiers décimés", a-t-il énuméré, le ton grave.
Treize Français sont morts dans l'attaque du Hamas, selon un nouveau bilan. Dix-sept autres sont toujours "portés disparus", voire "retenus en otages", a indiqué le président, qui a précisé à plusieurs interlocuteurs que quatre enfants faisaient partie des disparus et que des "canaux de négociations" avaient été instaurés par la France pour oeuvrer à la libération.
Toute une famille emmenée sur des motos direction Gaza
Dans cette liste, il est possible qu'un enfant de 12 ans nommé Eitan, un Franco-Israélien, y figure. Il vivait avec sa famille dans le kibboutz de Nir Oz, dans le sud d'Israël, à proximité de la bande de Gaza. Le garçon et son père portés disparus et nous avons pu rencontrer jeudi sa mère, qui nous a raconté ce qu'elle a vécu.
Samedi, des membres du Hamas ont débarqué dans sa maison où elle vivait avec son mari et ses trois enfants. Le mari a d'abord essayé de garder la maison en se plaçant à l'extérieur avec un pistolet. Il a été blessé au bras et à la jambe par des assaillants qu'il essayait de repousser.
"Plus qu'un espoir, qu'il soit otage"
Les hommes du Hamas ont ensuite demandé à la femme de les suivre avec ses trois enfants: Eitan (12 ans), Yael (10 ans), et Loel, 1 an seulement. La mère et la plus grande fille ont été placées sur une moto et Eitan et le bébé sur une autre. Finalement, la petite criait si fort qu'elle a été placée dans les bras de sa mère.
Direction Gaza. Mais ils sont arrivés face à un tank israélien qui faisait des zigzags pour bloquer les motos. Celle avec Eitan est passée, celle avec la mère est tombée, et elles se sont enfuies en courant, puis ont été sauvées.
Elle n'a, depuis, plus de nouvelles d'Eitan ou de son mari. "Je n'ai plus qu'un seul espoir, c'est qu'il soit otage", nous confiait sa grand-mère, car s'il n'est pas otage, c'est qu'il est mort. Quant à l'autre grand-mère, originaire de Nice, elle assure qu'elle ne dort plus et pense jour et nuit à cet enfant de 12 ans.