Le Hamas libère une otage israélienne pro-palestinienne de 85 ans et provoque le trouble en Israël

Le Hamas a libéré lundi deux femmes de 85 et 78 ans, remises à des bénévoles de la Croix Rouge. Dans une vidéo, on peut voir l'octogénaire Yocheved Lifshitz, très affaiblie tenue par les bras de ses ravisseurs, des terroristes du Hamas, armés, cagoulés. Au moment d’être libérée, elle se tourne vers eux, leur tient la main, et leur dit "Shalom". En hébreu, c’est un signe de salut. Ça signifie aussi "la Paix".
Pourtant, Yocheved Lifshitz sort de 18 jours de détention. Le visage pâle, les joues creusées, elle racontera le lendemain "l’enfer" qu’elle a traversé le 7 octobre dernier. Comment le Hamas a dévasté le kibboutz qu’elle a fondé avec son mari, toujours retenu, a massacré, brûlé, pillé et comment 80 personnes dont elle et son mari ont été enlevés.
Une vie d'aide aux Palestiniens
Car Yocheved Lifshitz, a milité toute sa vie pour les Palestiniens. Selon son petit-fils, elle a fait part de son engagement à ses géôliers "avec une grande violence", assure-t-il au Monde. Elle leur a affirmé que quelques jours encore avant son enlèvement, elle et son mari conduisaient des Palestiniens depuis Gaza pour les emmener se faire soigner dans les hôpitaux israéliens.
Son mari, ancien journaliste, a été l’un des premiers à raconter les massacres en 1982 de Sabra et Chatila, des camps de réfugiés palestiniens à Beyrouth. Toute la famille milite pour un mouvement pour la Paix.
La vidéo de sa libération trouble en Israël
En Israël, la vidéo de sa libération trouble. Cette vidéo dans laquelle on la voit dire "Shalom", volontairement diffusée par le Hamas, heurte forcément dans le pays traumatisé par la mort de plus de 1400 personnes et qui attend dans l’espoir et la douleur, la libération de 200 otages.
Des Israéliens d’autant plus troublés par le récit des 18 jours d’otage de Yocheved Lifshitz. Si elle assure avoir vécu "l'enfer" lors de son enlèvement, elle dit avoir été "bien traitée" pendant sa détention, précisant que jamais elle et ses co-otages n’ont parlé politique avec leurs geôliers.