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Qui est l'inexpérimenté Steve Witkoff, personnage-clé des négociations de la trêve Israël-Hamas?

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La trêve entre le Hamas et Israël a été signée mercredi soir. Un exploit en partie dû au travail de Steve Witkoff. Donald Trump l'avait nommé envoyé spécial au Moyen-Orient et il semble avoir négocié d'une main de fer pour obtenir cet accord.

À moins d’une semaine de son investiture, le président élu Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social “Nous avons un accord sur les otages au Moyen-Orient. Ils seront libérés bientôt”, grillant ainsi la priorité à la Maison Blanche.

Il se réjouit, parce que l’aboutissement des pourparlers, c’est aussi le fruit du travail de Steve Witkoff, son envoyé spécial dans la région. Il est peut-être l’homme qui a réussi à obtenir le cessez-le-feu à Gaza. “Il a davantage influencé Netanyahou en une réunion que Biden en 15 mois”, titre un article du Times Of Israël mercredi soir, en citant des responsables arabes.

Steve Witkoff était à Doha ces derniers jours. Il s’est rendu à Jérusalem, dans le bureau du Premier ministre israélien samedi. La rencontre est décrite comme “tendue”. L’Américain a enjoint Netanyahou à accepter les compromis nécessaires à la signature d’un accord. “Pas de diplomatie. Pas de langue de bois. La conversation a été brutale”, écrit le journal Haaretz.

"Steve Witkoff, c’est un businessman, ce n’est pas un diplomate"

Pour David Khalfa, codirecteur de l’observatoire du Moyen-Orient à la fondation Jean-Jaurès, Steve Witkoff a joué un rôle-clé. “Ce coup de pression a été décisif. Il y a eu un effet Trump, c'est incontestable. Steve Witkoff, c’est un business man, ce n’est pas un diplomate", expique-t-il.

"On sait qu’en Israël traditionnellement, les Premiers ministres et à fortiori quand ils sont de droite ne rencontrent pas d’officiels pendant le Shabbat. Or là, il a imposé ce rendez-vous en plein Shabbat à Netanyahu et il lui a bien fait comprendre que c’était à prendre ou à laisser", ajoute-t-il sur RMC et BFMTV ce jeudi.
La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Ils vont faire l'actu par Matthieu Belliard : Steve Witkoff, envoyé spécial de Trump au Proche-Orient - 16/01
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Ami de longue date de Donald Trump

Ce Steve Witkoff, qui offre un premier coup d’éclat à Donald Trump, est un copain de golf. Vous vous souvenez du tireur caché dans les broussailles en septembre, alors que Trump jouait au Golf en pleine campagne électorale? C’est avec Witkoff qu’il jouait ce trou numéro 6 du Golf de West Palm Beach en Floride.

À 67 ans, c’est un businessman, un magnat de l’immobilier, milliardaire lui aussi, qui a fait sa carrière à New-York. Un des premiers à vendre des immeubles en copropriété là-bas. Trump était client du cabinet d’avocat où travaillait Witkoff au début des années 80.

Le magazine Forbes raconte d’ailleurs une anecdote selon laquelle Witkoff a acheté un sandwich jambon-fromage à Trump, un jour, parce que ce dernier n’avait pas d’argent sur lui.

Son arrivée dans l’administration Trump a surpris. Quand Steve Witkoff a été annoncé, en novembre, envoyé spécial au Proche-Orient, tout le monde s’est accordé pour souligner que Steve Witkoff n’avait aucune expérience politique. Ce qui était vrai. Dans le communiqué qui annonçait sa nomination, Donald Trump déclarait que Steve Witkoff “sera une voix implacable pour la paix”.

On attend de voir maintenant si la trêve survit à l’investiture du nouveau président américain, dans quatre jours.

Matthieu Belliard