"Je vais te tuer": violences, menaces, les secrets des derniers jours d'Alain Delon dévoilés

Neuf mois après la mort d’Alain Delon, un livre met la lumière les zones d'ombres des derniers mois de la vie de l'acteur. L'enquête, "Les derniers jours du Samouraï" chez Robert Laffont, est signée de l’ancienne patronne de Closer Laurence Pieau et du journaliste François Vignolle.
Tous deux ont retranscris une centaine de témoignages de proches, d’amis, d’enfants, de personnels, de l'acteur. Selon ces sources, à la fin de sa vie, Alain Delon n'était pas seulement affaibli, il était également craint.
Des violences ?
L'ouvrage rapporte des accusations de violences répétées sur sa compagne supposée, Hiromi Rollin. Cris, coups, étranglements, menaces avec arme à feu… Alain Delon lui aurait lancé : "Je vais te tuer".
Une nuit, un coup de feu serait parti, traversant l’oreiller d’Hiromi Rollin. À la fin de sa vie, Alain Delon dormait avec une arme chargée sous l’oreiller, même si ces enfants auraient remplacé les balles par des cartouches à blanc. Elle décide alors de ne plus dormir dans la même chambre.
En revanche, le livre ne fait pas réellement la lumière sur la place d'Hiromi Rollin dans la vie d'Alain Delon. La femme semble avoir partagé des décennies de la vie de l'acteur, mais les enfants, eux, ont toujours contesté cette relation.
"Alain Delon n'a jamais dit qu'elle était sa compagne. Hiromi Rollin dit 'en même temps on dort dans le même lit, on fait la sieste ensemble, ils nous voient nous faire des bisous constamment'... Mais c'est vrai qu'il n'exprime pas ça", a expliqué Laurence Pieau sur BFMTV.
D'un autre côté, "les enfants jugent qu'il y a une certaine forme d'emprise, une suspicion de maltraitance, ils la jugent dangereuse pour la santé de leur père", ajoute l'autrice. Des mots très durs sont employés tout au long du livre : "emprise", "barbarie", "Dallas" ... qui viennent s'ajouter donc aux accusations de violences et d’humiliations.
Un huis clos familial
Le livre décrit un huis clos sous tension dans la propriété d’Alain Delon, à Douchy-les-Mines, dans le Loiret. Le vaste domaine isolé où il s’est retiré est son refuge.
Mais derrière les grilles, la maison à tout d'un "Douchy, nid d’espions". Les enfants s’enregistrent, à l'insu les uns des autres. Des employés consignent les allées et venues et notent tous les faits et gestes...
Le livre revient aussi sur l'héritage d'Alain Delon. Estimé à 50 millions d’euros. Le Fisc conteste son statut de résident suisse les dernières années et réclame 23 millions. Reste une quinzaine de millions pour Anouchka, et 6 à 7 millions pour les frères.
Delon a aussi légué à sa fille le droit moral sur toute son œuvre. Ce qu'Anthony et Alain-Fabien n'ont appris qu’après sa mort. "Ça m'a blessé, bien sûr, parce que c'est d'une certaine manière un pied de nez, comme un déni de paternité pour mon frère et moi", avait alors réagit Anthony sur BFMTV.
Derniers instants
Les derniers jours d'Alain Delon, c'est aussi le récit de son rapport à la mort. Ainsi Poupouss, le chat de Delon, a été conservé au congélateur car l’acteur souhaitait être inhumé avec lui. Le chat repose aujourd'hui à ses côtés dans la chapelle du domaine.
Dix jours avant sa mort, Alain Delon aurait murmuré: "Je veux vivre". Le soir où il s'éteint, on réveille Anouchka: il souhaitait que seule sa fille soit là. Sa dernière volonté sera respectée.
Hiromi Rollin dit aussi avoir été empêchée de faire ses adieux. Elle a été expulsée de la maison en 2023. Elle accuse, ils accusent en retour... L'Histoire continue.
Selon le livre, Brigitte Macron a sondé la famille pour un hommage national. Delon n’en voulait pas, il l’avait dit : "pas de cérémonie". Il n'aura pas eu de Marseillaise non plus.