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Faits divers

Colère des agriculteurs: près de 200 tracteurs bloquent le centre de Dijon contre le Mercosur

Deux agriculteurs devant un feu allumé lors d'un rassemblement contre la signature d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et des pays du Mercosur, à Dijon le 18 novembre 2024

Deux agriculteurs devant un feu allumé lors d'un rassemblement contre la signature d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et des pays du Mercosur, à Dijon le 18 novembre 2024 - ARNAUD FINISTRE © 2019 AFP

Des agriculteurs bloquent le centre de Dijon pour protester contre les accords du Mercosur. Ils estiment aussi que des "avancées concrètes" ont été "remises en question par la censure du gouvernement et s'en sont pris aux députés LFI et RN l'ayant votée.

Près de 200 tracteurs bloquaient mercredi midi le centre de Dijon, déversant fumier et pneus usagés en signe de protestation contre l'accord entre l'UE et le Mercosur et la censure du gouvernement.

"Paysans sans blé", "N'importons pas ce que l'on a interdit en France", était-il inscrit sur des panneaux accrochés à la calandre des tracteurs stationnés face au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, à la Maison de l'Europe et près de la préfecture.

"Accord honteux"

En présence d'un important dispositif policier, des bennes chargées de vieux pneus, paille et lisier, ont déversé leur chargement devant la Maison de l'Europe, les agriculteurs promettant de faire de même devant les sièges de la Région et de l'Etat.

Réunis à l'appel des syndicats FDSEA (majoritaire) et JA (Jeunes agriculteurs), les paysans dénoncent "l'accord honteux" entre l'Union européenne et le Mercosur, "qui ouvre la porte à des importations qui ne respectent pas nos normes" mais aussi la censure du gouvernement Barnier qui "a mis en péril nos acquis", selon un communiqué commun.

"Ce sont nos avancées concrètes, travaillées depuis des mois qui sont totalement remises en question par le vote de censure de nos députés (...) L'agriculture française n'est pas une variable d'ajustement, il nous faut du concret maintenant", affirment les syndicats.

Les députés locaux qui ont voté la censure pris pour cible

Lundi soir, la permanence de trois députés NFP et un RN de la région, qui ont voté la censure, a été emmurée par des manifestants, comme de nombreuses autres dans le reste du pays.

L'une des députées visées, l'écologiste Catherine Hervieu, a été touchée par un jet de peinture alors qu'elle discutait avec des agriculteurs qui muraient sa permanence. Elle a cependant décidé de ne pas porter plainte.

G.D. avec AFP