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"Il y a un abandon des quartiers": les familles des victimes de fusillades à Marseille manifestent

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Les familles des victimes des fusillades à Marseille manifestent, ce dimanche, et demandent au gouvernement d'agir pour en finir avec les réglements de compte à répétition.

Une vingtaine de coups de feu et cinq blessés dont deux gravement atteints, mais aucun mort cette fois-ci. C'est le bilan de la dernière fusillade, lundi, à Marseille. Mais d'autres règlements de compte ont été plus sanglants. Depuis le début de l'année, à Marseille, 23 personnes ont perdues la vie dans des fusillades, principalement liées au trafic de drogues. Comme fin mai, dans le onzième arrondissement où trois jeunes hommes d'une vingtaine d'années ont été abattus à la Kalachnikov.

Face à ces violences, la CRS 8, une unité spécialisé dans la violence urbaine, a été mobilisée à deux reprises. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé le déploiement de onze nouveaux officiers de police judiciaire d'ici septembre.

Une démarche pour "la justice et la paix"

Ce dimanche, le collectif des familles de victimes organise une marche à Marseille. Dans une tribune publiée par Mediapart mardi, elles réclament, avec le soutien de plus de 200 personnalités politiques, "la justice et la paix" dans leurs quartiers. Les associations disent attendre des solutions globales et jugent ces annonces comme des mesurettes ponctuelles et médiatiques.

"Ce n'est pas qu'une question de policiers. Ils ne peuvent pas être H24 dans tous les quartiers. Il y a un abandon des services publics dans les quartiers, il y a trop d'autres problématiques à l'intérieur des quartiers pour que cela suffise" juge, sur RMC, Laëtitia Linon, membre de ce collectif.

Elle s'alarme de l'absence de police de proximité, de centre social ou la fermeture de centre médicaux dans les quartiers populaires. Autre point d'alerte, le fait que de plus en plus de dossiers de fusillades soient classés sans suite: "de plus en plus, on appelle les familles pour leur dire que les dossiers sont classés. C'est inadmissible. On veut aussi la paix car ces assassinats se multiplient", explique-t-elle ce dimanche dans la Matinale Week-End de RMC.

Elle annonce que Gérald Darmanin rencontrera ce collectif lors de la future visite d'Emmanuel, du 26 au 28 juin, pour "lancer l'acte deux de Marseille en grand" selon l'Élysée.

AD et MM